le samedi de 9h07 à 10h Durée moyenne : 52 minutes
Alzheimer © DR
Les couleurs de l'oubli © DR
« Nous courons sans souci dans le précipice après que nous avons mis quelque chose devant nous pour nous empêcher de le voir » Pensées de Pascal mort à 40 ans.
Pour évoquer la maladie d’Alzheimer, Alain Finkielkraut a invité le philosophe empiriste Michel Malherbe dont la femme est atteinte du mal et qui évoque cette expérience intime dans le récit « Alzheimer : la vie, la mort, la reconnaissance»,
et le médecin-chercheur, directeur du Centre d’études du vivant et président du Comité consultatif national d’éthique Jean-Claude Ameisen.
Dans sa première intervention Michel Malherbe évoque la reconnaissance. En effet la question habituelle qui est posée aux proches dans de tels cas est : Est-ce qu’elle te reconnait ? Or la bonne question est : Est-ce que moi je la reconnais ?
Le regard des malades s’attache à vous et on est prisonnier de ce regard qui n’a pas d’horizon. Or sans horizon il n’y a pas de monde, pas de perspectives, pas de sujet. C’est donc un regard sans sujet ou un sujet vide.
Il incombe à l’accompagnant de procéder à un acte de reconnaissance pour que le regard ne soit plus celui de l’absence mais devienne celui de la présence et de la confiance.
Pour Michel Malherbe la maladie d’Alzheimer est une destruction de la personne et pas seulement de ses capacités.
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