MARINA DA SILVA 6 DÉCEMBRE, 2015
Hélène Mathon explore le registre de la maladie mentale à travers la relation entre un frère et une sœur et interroge notre regard sur celui qui est différent.
Comment parler de la schizophrénie au théâtre ? La démarche, rare, d’Hélène Mathon, qui a fait elle-même l’expérience de « la sensation d’être-au-monde-sans-y-être », à la suite d’un épisode d’épilepsie lors de l’ascension de la Montagne Sainte-Victoire, éveille toute l’attention. Avec sa compagnie, La Langue Ecarlate, elle se consacre depuis plusieurs années aux espaces de la différence, à donner la parole aux « sans-voix », à faire entendre le monde des « esprits fendus », de la maladie mentale. Elle commande un texte à l’auteur belge Eugène Savitzkaia à partir de témoignages qu’elle a elle-même recueillis auprès de proches d’handicapés mentaux, et en explorant plus particulièrement la relation entre frères et sœurs.
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