| 28.11.2015
« Un observateur a calculé qu’en 1820, cinq cent mille sangsues avaient été employées à Paris, savoir : 200 000 dans les hôpitaux et 300 000 dans la pratique particulière. Il y a des personnes qui, en sortant du bal, ou du spectacle, se font poser les sangsues avant de se coucher ; comme d’autres prendraient un verre d’eau sucrée ou une tasse de tilleul. »
Ces lignes sont extraites du « Journal des Dames et des Modes » (n° du 20 janvier 1821, p. 29).
Du même journal :
« Une femme à la mode, un homme du monde n’osent plus dire, même dans l’intimité : « On m’a posé des sangsues « . Lorsqu’on ne peut se dispenser de faire connaître que le docteur a ordonné cette espèce de saignée, soit parce que madame est sujette aux palpitations, soit parce que monsieur a la tête lourde, ou Mademoiselle un teint trop coloré, on dit : “ J’ai eu la visite des dames noires “. Les gens qui ne vous comprennent pas sont au nombre de ceux qui ne connaissent les expressions à la mode que quand elles ont déjà été remplacées par d’autres expressions nouvelles. » (Ibid., n° du 25 décembre 1821, p. 541).
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