La ministre de la santé Marisol Touraine a annoncé, mardi 16 décembre sur RTL, qu’elle allait saisir la justice pour faire interdire une cigarette électronique au cannabis, dont la commercialisation avait été annoncée quelques heures plus tôt à Paris.
Lors d’une conférence de presse, Antonin Cohen, le fondateur de la société franco-tchèque Kanavape, avait détaillé les conditions de lancement du « premier vaporisateur aux cannabinoïdes 100% légal », lui attribuant des vertus « relaxantes » grâce à la présence de cannabidiol (CBD) , un composant non psychoactif du chanvre. Il avait assuré que les premiers modèles – déjà disponibles en pré-réservation sur Internet– seraient distribués à partir du mois de janvier.
« Une incitation à la consommation »
« Notre produit n’a aucun effet psychotrope ou psychotype », avait-t-il prévenu, expliquant que le produit utilisé était à base de chanvre naturel et ne contenait pas de tétrahydrocannabinol (THC), la substance active du cannabis, interdite par la loi . « Notre produit ne doit pas être considéré comme une alternative au pétard » , avait-il mis en garde, assurant être « surpris par l’engouement » autour de ce lancement.
« Notre cigarette n’est pas un produit thérapeutique, ce sera un produit de consommation courante », avait-t-il également précisé. Une affirmation en contradiction avec le communiqué de presse envoyé quelques jours plus tôt. Kanavape présentait alors sa cigarette électronique comme « une solution alternative à la médecine traditionnelle, en se basant sur les effets thérapeutiques du cannabis sans psychotrope ».
« Je suis opposée à ce qu'un tel produit puisse être commercialisé en France » parce que « cela constitue une incitation à la consommation de cannabis » qui est « potentiellement répréhensible par la loi », a déclaré mardi Mme Touraine sur RTL, précisant qu’elle avait « l'intention de saisir le juge » pour interdire sa commercialisation.
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