Des groupes de psychoéducation permettent aux parents de connaître et de mieux supporter cette maladie chez leur enfant.
«Au début, j'ai sombré avec lui, je ne comprenais rien de ce qui se passait.» Cyril Rudant, directeur technique dans une grande entreprise, a encore des tremblements dans la voix quand il relate le début de la maladie de son grand fils, alors âgé de 16 ans. «Nous étions en vacances d'été en Corse et, un jour, Vincent a commencé à regarder souvent derrière son épaule. Avec son petit frère, nous plaisantions en disant qu'il “reluquait trop les filles”, se souvient-il. Mais il s'est mis à dire qu'il était suivi, et alors on a compris qu'il souffrait vraiment de se sentir menacé.»
À la rentrée, la situation empire: Vincent se couche dans le lit de ses parents et, prostré, refuse d'en sortir. Commence alors pour Cyril Rudant une quête désespérée - premières hospitalisations de son fils, attente d'un diagnostic précis. On lui dit d'abord que son garçon est atteint d'une «dépression atypique», des heures à faire du sport et à tenter de dialoguer avec lui, qui lui confie «entendre des voix», six mois qui passent… Puis un jour, à l'hôpital Debré, le verdict médical qui comme un couperet: «Votre fils est schizophrène.» «Vu le peu que je connaissais sur cette maladie, c'est-à-dire le pire, je me suis écroulé, confie Cyril Rudant. Mais j'avais la “hargne” de m'informer, je voulais protéger mon fils et ma famille. Je suis un technicien et je sais que l'on peut combattre ce dont on connaît la mécanique.»
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