Il y a dix ans, Pau faisait face à l'horreur : le double meurtre sauvage d'une aide-soignante et d'une infirmière au Centre hospitalier des Pyrénées par un individu pénalement irresponsable. Dix ans plus tard, les leçons du drame ont été tirées.
Philippe Douste-Blazy, alors ministre de la Santé, au Centre hospitalier des Pyrénées. © Maxppp
"Le CHP de Pau doit être un exemple du plan de santé mentale, il faut faire du CHP la vitrine de la psychiatrie", déclarait le ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy, en février 2005. Dix ans plus tard, cet hôpital a énormément changé, tant dans son fonctionnement au quotidien, que dans son architecture.
Pas étonnant, quand on sait que ce drame a été un véritable séisme dans le monde de la psychiatrie. Il a soulevé beaucoup de questions, notamment concernant la sécurité des employés des hôpitaux psychiatriques.
Des améliorations sur la sécurité
Romain Dupuy n'était plus patient du CHP au moment des faits. Il y avait fait des séjours pour traiter sa schizophrénie paranoïde. Le 17 décembre 2007, il se lance à la recherche des agresseurs qui, trois jours plus tôt, l'ont roué de coup, alors qu'il cherchait du cannabis. Lors de son interrogatoire, il déclare que d'instinct, il s'est dirigé vers l'hôpital psychiatrique de Pau, qu'il pense livré aux "nazis et aux extraterrestres", selon ses dires. Il s'introduit très facilement dans un des pavillons, et tue avec brutalité une aide-soignante, Lucie Gariod, et une infirmière, Chantal Klimaszewski.
Étant données ces circonstances, une question s'est immédiatement posée : comment Romain Dupuy a pu entrer dans cet hôpital et s'attaquer à deux personnes sans que personnes ne le remarque ? Dès ce drame, la direction et le ministère de la Santé ont donc pris des mesures, pour sécuriser le CHP de Pau, mais aussi l'ensemble des établissements psychiatriques français.
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