Le journal « la Provence » rapporte un nouvel incident grave survenu à l’Hôpital Nord, à la mi-août. Un patient blessé par balles dans une tentative de règlement de comptes a menacé le personnel avec une arme. L’homme craignait pour sa propre sécurité, et redoutait des représailles dans l’enceinte même du CHU marseillais.
Interrogé par l’AFP, le directeur de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône a démenti toute prise d’otages. La version livrée par le personnel à « la Provence » fait cependant état d’une violence inédite et même de séquestrations. Un chirurgien orthopédique déclare : le patient« interdisait à quiconque d’entrer ou de sortir de l’unité, menaçant de butter le premier qui désobéirait ou donnerait l’alerte ».
Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a assuré ce jeudi, en marge d’un déplacement dans le Val-d’Oise consacré au redéploiement des forces de police et gendarmerie, qu’il n’y avait eu « ni prise d’otage, ni séquestration ». Selon M. Valls, « un patient bien connu de la justice, hospitalisé pour blessure par balle et redoutant d’être à nouveau victime d’une tentative de meurtre, aurait été vu avec une arme et aurait sommé le personnel de ne rien dire sur la présence de celle-ci ».
Rien n’a été caché, assure l’AP-HM
De son côté, l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) récuse toute « prise d’otages passée sous silence ». Agacée, la direction générale affirme que « rien n’a été caché, bien au contraire. C’est d’ailleurs sur la base de cet événement et de l’agression par arme blanche d’un infirmier que le directeur général a très exceptionnellement sollicité par courrier du 19 août l’aide des pouvoirs publics, après consultation du maire de Marseille, président du conseil de surveillance et en relation étroite avec le directeur général de l’Agence Régionale de Santé », insiste la direction de l’AP-HM (lire cet article sur l’agression d’un infirmier à Marseille).
Dans cette affaire, ajoute-t-elle, les soignants n’ayant pas souhaité déposer plainte par crainte de représailles et en l’absence de flagrant délit, il n’a pas été possible de saisir le procureur de la République.« L’hôpital a besoin d’être tranquille et protégé pour travailler dans la sérénité et redevenir le sanctuaire qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être », conclut l’AP-HM.
Cette révélation médiatique intervient au lendemain des annonces de Marisol Touraine et Manuel Valls, qui promettent de renforcer les conventions existant entre les hôpitaux et les services de l’ordre.
› D.CH
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