En Suisse, l'aide au suicide plutôt que l'euthanasie
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(SEBASTIAN DERUNGS / AFP)
EUTHANASIE - La maison bleue ne désemplit pas. Depuis plus de dix ans, l'association Dignitas, basée à Zurich (Suisse), propose d'aider à se suicider les personnes qui le souhaitent.
La Suisse n'autorise pourtant pas l'euthanasie. Mais avec le suicide assisté, elle propose une autre voie. Et reste l'un des seuls pays d'Europe à autoriser une telle"prestation", pour reprendre la terminologie de l'association.
Comment se déroule ce service de l'extrême ? Francetv info s'est penché sur la question.
Adhérer pour avoir droit au suicide assisté
Le Code pénal suisse autorise l'assistance au suicide, à condition que celle-ci ne soit pas motivée par un "mobile égoïste". L'assistance au suicide (ou suicide assisté) se distingue de l'euthanasie car elle désigne le fait de fournir à une personne les moyens de se suicider. La mort n'est donc pas déclenchée par un tiers, mais par le patient lui-même.
Deux grandes associations proposent d'aider ces personnes déterminées. Exit, qui ne s'adresse qu'aux Suisses, et Dignitas, qui accueille aussi des étrangers. Cette dernière est membre de la Fédération mondiale des associations pour le droit à mourir, dont fait également partie l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), principale association française pro-euthanasie et pro-suicide assisté.
Pour bénéficier des prestations de Dignitas, il faut auparavant adhérer à l'association. Si celle-ci reçoit principalement des personnes atteintes de maladies incurables, son fondateur controversé, l'avocat Ludwig Minelli, revendique le droit à un accompagnement élargi. Seule condition : "Avoir une maladie." Une définition floue qui va donc au-delà de l'euthanasie telle qu'elle est pratiquée en Suisse. Une Française filmée par la TSR en 2011 s'est ainsi suicidée avec l'aide de Dignitas alors qu'elle était encore valide et s'exprimait sans difficulté.
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