Un laboratoire de Lille III à la pointe pour repérer et soigner la schizophrénie
16.06.2011
La manipulation d'un simple pendule par le patient schizophrène permet à Yvonne d'affiner ses constatations.
Yvonne Delevoye-Turrell, chercheuse au laboratoire URECA (1) de Lille III, qui étudie les anomalies cognitives, c'est-à-dire des fonctions psychiques supérieures, dans la schizophrénie, montre la voie d'une nouvelle thérapie.
PAR JEAN-MARIE GUICHARD
Suite aux recherches menées depuis plus de vingt ans, notamment aux USA et au Canada, mettant en évidence, chez les schizophrènes, des dysfonctionnements en matière de synchronisation temporelle, de réactivité à une demande et autres difficultés de concentration, l'universitaire a entrepris de mettre ces données en évidence au moyen de tests effectués par des patients volontaires. Après une thèse en neurosciences du comportement, en 2000, elle mène actuellement un projet destiné à mettre en évidence les apports bénéfiques de la pratique sportive en matière de thérapie comportementale. « C'est un travail de longue haleine mené avec la participation de patients volontaires pour pratiquer nos tests neuropsychologiques : saisir un pendule, réagir sur ordinateur à des impulsions auditives ou visuelles, se placer devant une caméra... Des actions simples mais riches d'enseignement.
"Le sport, qui demande maîtrise de soi, précision des mouvements, attention, peut en effet améliorer les facultés cognitives des patients", explique-t-elle.
"Le sport, qui demande maîtrise de soi, précision des mouvements, attention, peut en effet améliorer les facultés cognitives des patients", explique-t-elle.
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