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dimanche 23 septembre 2012

Arreau. Mobiliser pour la psychiatrie

Le collectif pour la psychiatrie nous prie d'insérer : «Le 24 septembre, refusons le racket pour les malades en psychiatrie. Pourquoi créer une sélection entre les malades psychiatriques, l'hôpital de Lannemezan se modernise et c'est tant mieux, mais pour accéder à ce minimum de confort, une chambre particulière, il faut payer 41 € par jour en hospitalisation libre ?
Une hospitalisation en psychiatrie constitue un moment douloureux pour les malades et leur famille, ce n'est pas un séjour au soleil. Dès l'annonce de la mise en place de cette décision directoriale, le 1er août, notre collectif a écrit au président de la République, le directeur de l'Agence régionale de santé est chargé de nous répondre. Nous avons écrit aux députés, sénateurs, des Hautes-Pyrénées et du Comminges ainsi qu'aux présidents des deux conseils généraux.
À ce jour, aucune réponse.
Qui va payer 1.230 € par mois, quand les mutuelles ne paieront plus, les familles, les aides sociales ? Le secteur privé risque de se développer pour les malades psychiatriques les plus légers ! Rassemblement devant le conseil général, lundi 24 septembre, à 11 heures, lors de la séance publique d'examen du projet régional de santé.»

La psychiatrie prise à la gorge
La fédération de Force ouvrière est allée à la rencontre du CHD La Candélie où les restrictions budgétaires ont un impact délétère sur l'offre de soins et la qualité de vie des personnels.
Dans le cadre d'une tournée de la fédération Force Ouvrière des personnels des services publics et de santé en Aquitaine, une réunion s'est tenue hier au CHD de La Candélie à la rencontre des personnels hospitaliers. L'occasion de prendre la mesure de la situation de différents établissements dont La Candélie et des problèmes auxquels sont confrontés les soignants, agents administratifs et techniques. «Dans un contexte marqué par des tensions budgétaires, la psychiatrie n'échappe pas à ces vagues de restrictions et d'austérité», souligne Didier Bernus, secrétaire fédéral.
Un secteur menacé par l'insuffisance de moyens budgétaires et les dispositions de la loi HPST (Hôpital, patients, santé et territoire) dont FO réclame l'abandon. Le syndicat monte au créneau pour les retraites, lutte en faveur du retrait du jour de carence, s'oppose à la ratification du TSCG (Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance) «qui constitutionnalise l'austérité». «Nous avons présenté des cahiers revendicatifs sur les salaires, les postes, les grilles indiciaires. Face à des attentes concrètes, nous attendons des réponses».

Hausse de 0,5 %

Autre problème crucial : des budgets en augmentation de 0,5 % quand le ministère de la Santé alloue sur le principe 2,5 %. Une hausse dérisoire de 0,5 % obligeant les établissements à rogner et à faire des choix. Entre l'effectif théorique, aujourd'hui, c'est 30 à 40 postes tous secteurs confondus, qui ne sont pas pourvus et recrutés à La Candélie faute de pouvoir les payer. Résultat, un impact négatif sur l'accès aux soins et des conditions de travail dégradées pour les personnels soumis à une quantité d'heures supplémentaires irrécupérables dans le contexte actuel, qui se transforment en jour de congés impossibles à poser : «On ne voit pas d'autre choix se dessiner que de les placer sur un compte épargne temps», déplore Didier Bernus. Incidences sur les salaires, valeur du point d'indice bloquée, salaire catégories C à peine hissé à hauteur du SMIC, baisse du pouvoir d'achat…
«Il ne peut pas y avoir de qualité de soins sans qualité de vie», objecte une salariée.
Didier Michaud, secrétaire FO, dresse un constat amer : «Il n'y a plus de soins à La Candélie, juste du gardiennage. On compte deux agents pour 21 patients quand normalement, il en faudrait un pour 5». Il estime que les conditions de travail se sont dégradées au fil des années depuis 1985.
FO appelle aujourd'hui à la tenue d'une conférence de la psychiatrie en Aquitaine début décembre.

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