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dimanche 23 septembre 2012

64 % des Français jugent le système de santé inéquitable

Le regard pessimiste des Français à l’égard du système de santé est tenace. Selon un nouveau sondage*, 64 % d’entre eux le jugent inéquitable et inapte à réduire les inégalités. Et 71 % d’entre eux pensent que nous n’avons pas les mêmes chances à l’égard de la santé.
Sans surprise, les plus défavorisés ressentent plus fortement cette injustice. Pour expliquer l’inégalité d’accès aux soins, ils avancent des arguments traditionnels : les revenus, cités par 74 % des répondants, les couvertures complémentaires santé (60 %), et le lieu d’habitation (33 %), devant les conditions de travail et l’éducation. Les Français dénoncent au passage le coût excessif des soins : 60 % considèrent qu’ils ne sont pas au juste prix, tout en reconnaissant qu’ils sont de qualité (88 %).
Loin de se dédouaner, les Français se disent responsables à 46 % de la Sécurité sociale, un sentiment surtout partagé par les moins de 35 ans, les employés, et ceux qui jugent équitable le système.
Ils sont près de 20 % à accuser l’industrie pharmaceutique ou l’État d’être à l’origine du déficit de la Sécurité sociale. Le secteur de la santé dans son ensemble (laboratoires, médecins, établissements) est pointé du doigt par un tiers des Français. Une des conséquences des scandales sanitaires, analyse l’institut de sondage.

Refus de la fermeture des petits hôpitaux

Pour réduire le trou de la Sécurité sociale, les citoyens hésitent sur les mesures couramment évoquées, comme le déremboursement des médicaments peu utiles (57 % y sont favorables), les forfaits et franchises (56 %) ou le transfert des remboursements aux mutuelles (41 %). Seule prise de position ferme, ils s’opposent (à 80 %) à la fermeture des petits hôpitaux.
Les Français se disent prêts à modifier leurs comportements. 95 % des porteurs de lunettes éviteraient d’en changer (par souci esthétique, si ce n’est pas médicalement nécessaire) pour améliorer les finances publiques, 84 % limiteraient leur consommation de médicaments et 81 % privilégieraient les génériques.
› C.G.
*Réalisé par LH2 pour la Fondation April par téléphone du 23 au 26 mai 2012 auprès d’un échantillon de 1 003 personnes selon la méthode des quotas.
lequotidiendumedecin.fr 21/09/2012

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