Les Pays de la Loire font de la résistance à la réforme LMD des études infirmières
13.09.12 - 16:51 - HOSPIMEDIA
250 étudiants ont manifesté ce jeudi aux portes du congrès de la Fédération hospitalière régionale (FHR) des Pays de la Loire à Angers pour dénoncer l'absence de signature de la convention tripartite (Instituts de formation en soins infirmiers, Conseil régional et université) ou bipartite qui doit juridiquement sceller la réforme LMD des études infirmières dans la région. Une délégation d'étudiants a été reçue par Frédéric Beatse, vice-président du Conseil régional des Pays de la Loire chargé de la santé, Yann Bubien, directeur général du CHU d'Angers et Laurent Renaut, directeur des ressources humaines du CHU d'Angers, Florence Savary et Cécile Guerraud, représentantes de l'ARS mais aussi Isabelle Richard, doyenne de la faculté de médecine d'Angers, rapporte Benjamin Delrue représentant du comité des étudiants en soins infirmiers d'Angers. Suite à cette entrevue, les protagonistes de la convention ont convenu de demander tous ensemble la médiation de Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé pour arriver à un accord et faire cesser cette résistance à la réforme LMD des études infirmières. Ils doivent donc se revoir avant la mi-octobre avec les représentants des étudiants pour préparer ce rendez-vous.
Au-delà des enjeux financiers, l'absence de convention est fortement préjudiciable pour les étudiants des IFSI des Pays de la Loire privés de tout droit universitaire, estime Benjamin Delrue. Ils ne peuvent pas non plus officiellement prétendre au grade de Licence et s'engager à poursuivre en Master, indique-t-il. Par ailleurs, la région fait exception en la matière dans la mesure où toutes les autres possèdent des conventions (lire notre brève du 24/04/ 2012). Seulement, le Conseil régional des Pays de la Loire a toujours refusé de signer une convention qui l'engagerait financièrement, considérant que ce n'était pas à la région de supporter les impacts financiers de cette réforme. Le conseil a donc proposé cet été à la signature un texte incluant cette condition au cours de sa commission des solidarités, de la santé et de l'égalité des droits. À cette occasion, il a rappelé qu'il avait versé en 2011 aux 14 IFSI de la région 20 millions d'euros pour assurer leur fonctionnement. Cette fois-ci se sont les autres protagonistes du dossier qui demandent des garanties financières et refusent de signer le texte proposé par le Conseil régional, rapporte Benjamin Delrue qui espère qu'en dernier recours la ministre trouvera une solution.
L.W.
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