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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 30 janvier 2021

Enfance en danger : la HAS donne des outils pour aider au signalement et à l’évaluation

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Stéphanie Lavaud   21 janvier 2021

Contre l’hétérogénéité de traitement des informations préoccupantes concernant les enfants en danger, la Haute Autorité de santé (HAS) a élaboré le premier cadre national de référence pour une évaluation globale de la situation de chacun de ces enfants[1].

L'objectif est que tous acteurs (milieu éducatif, médical, social, judiciaire…) impliqués dans le recueil et le traitement de ces alertes soient capables de parler un même langage et disposent des mêmes outils pour permettre une prise en charge optimale de chaque enfant sur le territoire national.

Pour ce faire, outre des recommandations, la HAS met à disposition des documents (comme des courriers types) pour les accompagner dans leurs démarches.

Des chiffres largement sous-estimés

Il est plus que temps d’agir. « En 2018, plus de 52 000 enfants ont été victimes de violences, mauvais traitements ou abandons, et plus de 27 000 plaintes pour violences sexuelles ont été enregistrées*, a affirmé en préambule la présidente du collège de la Haute Autorité de Santé, Dominique Le Guludec lors d’une conférence de presse en ligne.

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Vaccination en Ehpad : «L’enjeu, c’est de ne surtout pas gaspiller une seule dose»

Par Virginie Ballet, Envoyée spéciale à Dijon. Photos Marc Cellier — 30 janvier 2021

Avant la vaccination, mercredi, à l'Ehpad les Hortensias de Dijon (Côte d'Or), les soignants prennent la température des résidents.

Avant la vaccination, mercredi, à l'Ehpad les Hortensias de Dijon (Côte d'Or), les soignants prennent la température des résidents. Photo Marc Cellier pour Libération

Deux semaines après avoir suivi le recueil des consentements des résidents, «Libération» a passé vingt-quatre heures aux Hortensias, à Dijon, de l'arrivée des vaccins à leur injection

Des semaines, si ce n’est des mois, qu’ils attendent ce moment. Aux Hortensias, établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes de Dijon (Côte-d’Or), la campagne de vaccination a débuté mercredi, un mois jour pour jour après le lancement de la campagne nationale de vaccination. Epargnée pendant la première vague, la structure privée à but non lucratif, qui accueille 86 résidents, a connu ses premiers cas en novembre. Résultat : tous ceux qui ont été récemment atteints devront attendre trois mois pour se faire vacciner. Des semaines d’épreuve, qui ont laissé pensionnaires et personnels impatients de voir enfin le précieux sérum arriver. Quinze jours après avoir suivi le processus de recueil du consentement des résidentsLibération a passé vingt-quatre heures aux Hortensias, de l’arrivée des doses à leur injection.

Mardi 26 janvier

14h40. C’est un tout petit carton, qu’elle transporte dans un chariot isotherme à roulettes. Dedans figurent les huit flacons du vaccin Pfizer-BioNTech, lovés contre un pain de glace. «Quand le transporteur a sorti ce tout petit carton du camion frigorifique, j’étais presque déçue», plaisante Nadine Coat, pharmacienne référente des Hortensias, chargée de la livraison. Il faut dire que comparé au classeur massif dans lequel elle a archivé les 120 pages de consignes sanitaires et logistiques qui accompagnent les doses, celles-ci ne semblent pas peser bien lourd. Partis le matin même de Lyon (Rhône), où ils étaient conservés dans un supercongélateur à -80°C, les vaccins ont d’abord transité par l’officine de Nadine Coat, située à Messigny-et-Vantoux, à une dizaine de kilomètres de Dijon, avant d’être transportés par la pharmacienne, dans son véhicule personnel. Entamé à 7h36 ce matin-là, leur périple de plus de deux cents kilomètres est précisément retracé sur la fiche de suivi que Nadine Coat doit remplir : heure de départ de l’officine, temps passé en dehors du frigo… Les voilà désormais à l’abri, dans le réfrigérateur de la salle de soins du premier étage des Hortensias, où ils peuvent être conservés jusqu’à cinq jours, entre 2°C et 8°C. Accéder à la pièce nécessite un code, et le frigo est équipé d’une clé, ainsi que d’un système de vérification permanente de la température.«En cas de souci, ça sonne, et croyez-moi, on l’entend bien»,sourit Jean-Baptiste Bouveret, le directeur de la structure.

Découverte : des lettres d'amour rédigées par des enfants

A. Guery, C-M. Denis, M. Gualandi, J. Martin, G. LiaboeufFrance 2publié le 

La journaliste Morgane Pellennec a collecté des lettres d'amour rédigées par des enfants pour en faire un recueil. 

L'écriture est souvent malhabile. L'orthographe est encore hasardeuse. Mais ces mots d'amour écrits par des enfants, collectés par la journaliste Morgane Pellennec, qui en a fait un recueil, sont intenses. "Tu ets (sic) très beau, encore plus beau que tout le monde. Je suis folle de toi", écrit une petite fille. "Océane, je te donne mon amour pour toujours", peut-on lire sur une autre lettre écrite par un garçon.


"Le matrimoine n'est pas un néologisme, mais un mot effacé par l'Histoire"

LE 29/01/2021

À retrouver dans l'émission

AFFAIRE EN COURS

par Marie Sorbier

Qu'est-ce que le matrimoine ? Au micro de Marie Sorbier, la chercheuse et metteuse en scène Aurore Evain explique ce vocable oublié, et tente de redonner leur place à ces femmes artistes invisibilisées pendant des siècles.

"Marie-Madeleine repentante", 1637
"Marie-Madeleine repentante", 1637 Crédits :  Georges de La Tour - Getty

La chercheuse et metteuse en scène Aurore Evain. consacre ses recherches  à la mise en valeur du matrimoine et des créatrices du passé. Elle a notamment dirigé une anthologie du théâtre de femmes de l'Ancien Régime et publié en 2001 un essai intitulé L'apparition des actrices professionnelles en Europe aux éditions L'Harmattan. Elle a également mené une importante recherche sur l'histoire du mot féminin autrice. Aujourd'hui, elle tente de développer un réseau de production et de diffusion qui met en lumière ces artistes oubliées par l'histoire du spectacle vivant. Tant d'enjeux couverts par la notion de matrimoine, qu'elle définit au micro de Marie Sorbier. 

Le matrimoine, c'est l'héritage et les biens culturels des femmes. Ce n'est pas un néologisme. C'est un mot qui a une histoire politique.                  
Aurore Evain

Au Moyen-Âge, lorsqu'un couple se marie, sont déclarés à la fois le patrimoine (les biens hérités du père) et le matrimoine (les biens hérités de la mère). Quelques siècles plus tard, ne restent plus que les Journées européennes du patrimoine et les agences matrimoniales... Le substantif matrimoine s'est effacé pour subsister uniquement sous forme de l'adjectif matrimonial qui se rapporte uniquement à la sphère privée du mariage. En parallèle, le patrimoinea reçu ses lettres de noblesse : le terme désigne les biens de la nation toute entière.

Aurore Evain cherche à montrer que le matrimoine existe, en dépit de croyances ancrées dans le temps et de son effacement dans le récit de l'Histoire. Le matrimoine est pourtant une notion puissante qui représente le fait que, quels que soient les contextes de production et de création, les femmes ont réussi à créer, écrire, penser et inventer au long des siècles. Autrice, voilà un autre terme que l'on pourrait penser nouveau dans notre vocabulaire alors qu'il existe en fait depuis l'Antiquité. 

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La série « En thérapie », l’adaptation d’un succès mondial enfin sur un divan français

Par   Publié le 27 janvier 2021

La fiction d’Olivier Nakache et Eric Toledano occupera les jeudis soirs d’Arte à partir du 28 janvier et pendant sept semaines.

Philippe Dayan (Frédéric Pierrot) et Ariane (Mélanie Thierry) dans la série « En thérapie », d’Olivier Nakache et Eric Toledano.

Vous pouvez entrer, le précédent patient du docteur Dayan vient de partir. Olivier Nakache et Eric Toledano vous invitent à pénétrer dans le cabinet d’un psychanalyste parisien. Si vous allez jusqu’au bout de la cure – sept semaines –, vous aurez vu les 35 épisodes d’En thérapie, la série que propose Arte, un voyage immobile à travers la société française au lendemain des attentats de 2015. Le rendez-vous de la première patiente, Ariane (Mélanie Thierry), est fixé au lundi 16 novembre, 9 heures.

LES FEMMES DE POUVOIR FACE AU MUR DU TON


Par Anne Diatkine dessin Michel Rabagliati pour Libération — 28 janvier 2021

La voix s’avère souvent un enjeu pour celles qui exercent des responsabilités, notamment pour obtenir l’attention d’un auditoire masculin et asseoir leur crédibilité.

Les femmes de pouvoir face au mur du ton
Les femmes de pouvoir face au mur du ton Dessin Michel Rabagliati pour Libération

Elle se souvient encore de cette remarque, lancée avec gentillesse, à la manière d’un conseil d’ami : «Il y a un problème avec ta voix.» Sa voix ? Posée et douce, à la diction articulée, dont le souffle suscite la confiance. «Je n’ai pas demandé à mon interlocuteur de préciser la nature de mon problème. Je savais qu’il avait raison. Je me suis interrogée pour déterminer si j’étais prête à adapter ma voix. Mais j’ai perçu cet ajustement comme une modification de ma personnalité.» Fanny Picard, longtemps financière au plus haut niveau dans le secteur des fusions et acquisitions, officiait alors chez Rothschild après avoir travaillé chez Danone et Wendel, et c’était Edouard de Rothschild lui-même qui la prévenait. Après réflexion, elle décide de ne pas modifier ses intonations et sa tessiture. Et de quitter l’univers majoritairement masculin des fusions-acquisitions pour créer dès 2007 Alter Equity, un fonds d’investissement pionnier dans les entreprises écologiquement et socialement responsables. Son objectif : être une financière qui promeut un capitalisme moins destructeur et avide de gain, et une organisation sociale moins brutale - tout comme son phrasé, jugé insuffisamment guerrier.

The What Dance Can Do Project fait entrer dans la danse des jeunes du monde entier

Par   Publié le 23 janvier 2021

L’association suisse intervient auprès d’enfants et d’adolescents malades, pauvres ou migrants, pour les initier au ballet ou au hip-hop.

Hugo Marchand et Léonore Baulac, étoiles de l’Opéra national de Paris, à l'Hopital Necker, à Paris, en novembre 2020.

L’image est restée incrustée dans la mémoire. Dans les couloirs de l’hôpital Necker, à Paris, une princesse en tutu de velours violet et un prince en pourpoint vert, masqués en raison des contraintes sanitaires, attendent avant d’aller dans la salle de réveil et de jeux pour saluer les enfants malades avec quelques pirouettes. C’était le 10 novembre 2020. Léonore Baulac et Hugo Marchand, étoiles de l’Opéra national de Paris, étaient de passage comme ils le sont régulièrement depuis 2018, et le racontaient sur leurs comptes Instagram.

+ de livres, moins d'écran : une start-up lyonnaise cartonne avec sa conteuse Bookinou, qui diffuse la voix des proches





 Publié le 28/01/2021 

30 000 familles et écoles utilisent déjà Bookinou : une conteuse audio sans écran qui permet aux 3-7 ans d'écouter des histoires lues par la voix d'un proche. Une idée lancée par deux trentenaires lyonnais.

Bookinou, invention lyonnaise, a pour but de redonner l'envie des livres aux tout-petits

Bookinou, invention lyonnaise, a pour but de redonner l'envie des livres aux tout-petits • © Pimely

Les deux fondateurs de l'entreprise lyonnaise Pimely, lancée en 2018, sont deux amis et collègues : Vincent Gunter et Guillaume Chanteloube. Vincent est issu du monde du spectacle et du théâtre et Guillaume est ingénieur informatique. C'est l'épouse de Guillaume, orthophoniste, qui a impulsé cette innovation. "Clémence travaille avec les enfants, sur les questions de langage, de l'expression orale, de la lecture. On avait un sujet de questionnement : Comment, entre deux séances, donner aux enfants le goût de lire, de prendre avec plaisir un livre entre les mains?", raconte Vincent. "Nous sommes partis de cette question et d'une page blanche." Les deux futurs associés ont rapidement basé leurs recherches sur l'idée que les enfants âgés entre 3 et 7 ans ne savent pas encore lire, et ont besoin qu'on leur raconte des histoires. "On a donc imaginé un objet -compagnon qui leur conte les histoires qui sont dans les livres." C'est ainsi que naît Bookinou. Un objet désigné pour leur usage, capable de reconnaître n'importe quel livre.

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Lentilles qui permettent de voir en réalité augmentée: progrès miraculeux ou inquiétant ?

 BFM avec RMC

C'EST DEJA DEMAIN - Des lentilles de contact avec écran intégré, qui permettraient de lire ses sms ou d’afficher un film dans notre champ de vision, ce sera bientôt possible.

Les lentilles pour mieux voir, c’est tellement 2020. Pour 2021, je vous propose des lentilles de superhéros, en réalité augmentée. C’est une startup américaine, Mojo Vision, créée par des anciens d’Apple et de Google, qui a présenté ça il y a 15 jours au CES de Las Vegas. 

La particularité de ces lentilles: elles vont afficher directement dans votre champ de vision des informations qui vont se superposer à l’image de la réalité. Une performance technologique impressionnante : vous avez un mini écran LED qui fait la taille d’un grain de sable intégré directement à la lentille, qui va projeter devant vous la météo du jour, un sms que vous venez de recevoir ou les flèches du GPS, vous levez les yeux au ciel on va vous dire quelle constellation se trouve au-dessus de vous. Ou le nom de la personne avec qui vous entrez en réunion.



vendredi 29 janvier 2021

La grosse boulette de la directrice d’un Ehpad de l’Ariège

 Capital

JÉRÉMY JOLY  PUBLIÉ LE 

Par erreur, elle a envoyé un mail concernant la prime de fin d’année à des salariés qui n’étaient pas concernés.

C’est un sujet qui fait polémique à l’Ehpad de Fabas dans l’Ariège. La directrice a envoyé un courriel à des membres du personnel, contenant le mauvais document, souligne La Dépêche du Midi. Alors qu’elle essayait d’envoyer le tableau des vaccinations, c’est le tableau Excel des primes qui a a été joint au mail. Le problème ? Seulement cinq des 45 salariés de l’établissement y ont eu le droit. Un sujet qui provoque une polémique d’ampleur dans l’établissement et débouche même sur une grève.

Sur le document, on pouvait y lire le nom de chaque membre du personnel et le montant de la prime reçue par certains d’entre eux. L’infirmier qui a reçu le courrier s’est tourné vers sa représentante syndicale. Celle-ci s’est alors mise en contact avec la direction pour avoir des explications. "Le ressenti, c’est une injustice. 11.000 euros pour cinq personnes, c'est beaucoup d'argent", regrette Rose-Marie Mole, déléguée syndicale CGT. Après avoir contacté la direction, la syndicaliste et l’infirmier sont mis à pied, à titre conservatoire.

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Des tests ADN à la découverte de sa famille, la quête de Sylvain, né sous X

Par       Publié  le 28 ,janvier 2021

Sylvain Loscos, à Millery près de Lyon (Rhône), en décembre 2020.

Matinée du 11 janvier 2019. Brune*, 31 ans, a fait comme d’habitude : en arrivant à la maternité parisienne où elle travaille comme puéricultrice, la jeune femme a ouvert sa boîte e-mail. Un message du site MyHeritage annonçait en objet : « Brune. Vous avez des correspondances ADN ! » Quelques semaines plus tôt, elle avait, comme près de 100 000 Français, acheté un kit ADN en ligne. C’était sur un coup de tête, amusée par la promesse de découvrir ses origines ­ethniques et géographiques.

Un geste qu’elle ­imaginait sans conséquences, et voilà qu’elle se retrouvait face à la fiche d’un inconnu, dont MyHeritage lui révélait que leur pourcentage d’ADN commun signifiait qu’il était son « demi-frère ou son neveu ». Le mot « frère » la sidère. Le visage du garçon aussi : il ressemble beaucoup à sa mère. Paniquée, la jeune femme supprime son compte : « Je n’ai cherché ni à savoir ni à comprendre, mais à oublier. » 

Le gouvernement dévoile un plan de 3,3 milliards d’euros en faveur des quartiers populaires

Par   Publié le 28janvier 2021

Un comité interministériel à la ville doit se tenir vendredi, présidé par Jean Castex. A cette occasion, le gouvernement présente le premier volet de son plan « égalité des chances ».

Vue du quartier Grigny 2, à Grigny (Essonne), en septembre 2016.

C’est le geste « social » que les acteurs de terrain, les élus et les associatifs œuvrant dans les quartiers populaires attendaient depuis près de trois ans. Vendredi 29 janvier, à Grigny (Essonne), dans le cadre d’un comité interministériel à la ville (CIV), le premier ministre, Jean Castex, doit annoncer une enveloppe de 3,3 milliards d’euros destinés à financer une série d’actions en faveur des habitants des territoires urbains fragiles.

Education, sécurité, emploi et insertion, sport, logement, santé… Au-delà du milliard d’euros déjà alloué dans le cadre du plan de relance (soit 1 % des 100 milliards), 2,3 milliards d’euros supplémentaires seront attribués à ces quartiers, « avec des mesures concrètes, financées et applicables immédiatement », promet-on à Matignon, qui évoque une « mobilisation générale ». En sus, 2 milliards d’euros vont être ajoutés aux 10 milliards déjà prévus pour le second nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU).

Dehors, les bébés ! Les nombreux avantages de la crèche en plein air

Par     Publié le 15 janvier 2021



Jusqu’à 0 °C, les enfants font la sieste dehors. Par temps pluvieux, ils pataugent dans les flaques. Leurs parents ne s’affolent pas, ils ne portent pas plainte. Ils se sont battus pour avoir une place dans cette halte-garderie des beaux quartiers parisiens où leurs petits poussins sont élevés en plein air.

On ne la situera pas précisément, demande nous en a été faite par précaution antiterroriste. Disons qu’elle occupe 800 m2d’un parc public, dont seul un grillage la sépare. Un vaste espace sablonneux qui, aux yeux du passant pressé, s’apparente à une banale aire de jeux parsemée de toboggans et jeux de bascule. Il faut ralentir le pas pour saisir la différence. Le calme et la liberté des enfants, l’attention des adultes, la richesse des activités, sous le cèdre et le cerisier du Japon.

Les puéricultrices proposent des ateliers qui cherchent à éveiller les enfants au monde et à leurs propres capacites. Ici, expérimentation de l'équilibre.

Délinquance : l’année 2020 marquée par une hausse des faits constatés de violences sexuelles et intrafamiliales

Par  et   Publié le 28 janvier 2021

Le bilan révélé par le ministère de l’intérieur jeudi témoigne d’une baisse des vols et des cambriolages et d’une stabilité des autres violences.

Une femme porte haut le nom des victimes de féminicides décédées depuis le début de l’année, lors d’une manifestation, à Marseille, en 2019.

Le bilan annuel de la délinquance présenté jeudi 28 janvier par le ministère de l’intérieur illustre les particularités d’une année 2020 marquée par deux longues périodes de confinement, du 17 mars au 10 mai, puis du 30 octobre au 14 décembre, entre promiscuité inédite, occupation quasi constante de lieux d’habitation et mobilité considérablement réduite. Le tableau chiffré des infractions dressé par le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) rend logiquement compte des conséquences de ces épisodes. Il confirme également, sans surprise, une indiscutable tendance de fond : la recrudescence des violences intrafamiliales, redoutée des associations de prévention et de défense des victimes dès l’annonce du premier confinement, le 16 mars 2020.

Des «apaches» aux «racailles» : «La perception de la violence change, pas les jeunes»





Par Chloé Pilorget-Rezzouk — 28 janvier 2021

Le quartier pour mineurs de la maison d'arrêt de Loos (Nord) en 2012.

Le quartier pour mineurs de la maison d'arrêt de Loos (Nord) en 2012. Photo Olivier Touron. Divergences

Alors que le Sénat a adopté mercredi la réforme de la justice des mineurs, les historiens Véronique Blanchard et Mathias Gardet, auteurs d’un ouvrage consacré au traitement judiciaire de la délinquance juvénile dans l’après-guerre, retracent l’évolution des représentations, des normes sociales et des réponses pénales.

Mercredi soir, le Sénat a adopté en première lecture une réforme cruciale, le projet de loi portant le nouveau code de justice pénale des mineurs. Ce texte, qui doit désormais être prochainement débattu en commission mixte paritaire (CMP), dictera pour les prochaines décennies la façon dont seront jugés les enfants et adolescents auteurs d’infractions. Les historiens Véronique Blanchard et Mathias Gardet ont publié en septembre La parole est aux accusés. Histoire d’une jeunesse sous surveillance (1), une plongée dans les archives de la justice des mineurs de l’après-guerre. Pour Libération, ces deux spécialistes retracent l’évolution des représentations de la délinquance juvénile.

Avec la ligne d'écoute pour prévenir les pulsions pédophiles, la France tente de combler son retard Premier bilan

Par Guilherme Ringuenet   Publié le 

Avec la ligne d'écoute pour prévenir les pulsions pédophiles, la France tente de combler son retard

Une ligne d'appel pour prévenir la pédophilie a été mise en place il y a un an en France.

dpa Picture-Alliance via AFP

Après une expérimentation d'un an dans cinq régions françaises, la ligne d'écoute pour prévenir les pulsions pédophiles est étendue à l'ensemble du territoire. Inspirée par les dispositifs allemand et anglais, la France tente de rattraper son retard en matière de prévention.


Le sujet est tabou. Pendant très longtemps, penser la prévention de la pédophilie se heurtait à une chape de plomb morale et institutionnelle. « Il y a encore un an, il était difficile pour nous de trouver un soutien politique. Pour une partie de la population, il n'est pas question de prévention quand il s'agit de pédophiles », relate le docteur Anne-Hélène Moncany, psychiatre à Toulouse et présidente de la Fédération des Centres Ressources pour les Intervenants auprès des Auteurs de Violences Sexuelles (FFCRIAVS) qui est à l'origine de l'initiative. « Pourtant, nous en sommes convaincus :  pour agir sur les violences sexuelles sur mineur, il faut faire de la prévention, que la personne qui perçoit son trouble puisse être orientée en évitant de faire des victimes. »

Illustration de cette politique de prévention, la création il y a un an d'un numéro d'appel (0.806.23.10.63) destiné aux hommes et femmes qui ressentent du désir pour les plus jeunes de bénéficier d'une écoute, puis d'une prise en charge. Les communications sont anonymes.


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jeudi 28 janvier 2021

A Quimper, l’insoutenable légèreté du crime

Par Julie Brafman, envoyée spéciale à Quimper, dessin Benoît Preteseille pour Libération— 28 janvier 2021

A Quimper, l’insoutenable légèreté du crime

A Quimper, l’insoutenable légèreté du crime Dessin Benoît Preteseille pour Libération

Un étonnant trio comparaît depuis lundi devant la cour d’assises du Finistère pour l’assassinat d’un boulanger. L’enjeu du procès : comprendre le mobile que les accusés, dont l’ex-épouse de la victime, peinent à expliquer autrement que par une «idée débile»

Leur vie ressemble à une chorégraphie minutée et parfaitement synchronisée. A minuit, le réveil sonne, à 0 h 09, ils l’éteignent, à 0 h 12, ils se lèvent, à 0 h 20, ils quittent leur maison de Plonévez-du-Faou, au lieu-dit du «Stang», un village isolé du Finistère. Elle boit un verre d’eau, il tient la porte jusqu’à ce qu’elle sorte. Elle s’assoit dans la voiture en deuxième, il démarre. Toute la nuit, ils travaillent dans leur boulangerie-pâtisserie de Quimper, là où ils se sont rencontrés en 2015 quand elle était apprentie et lui son patron. Toute la journée, ils retapent la vieille bicoque, espérant la revendre rapidement. C’est la même chose, sept jours sur sept. Jusqu’au 23 août 2018, leur vie entière tenait dans cette chorégraphie si bien réglée. Mais ce soir-là, des coups de feu ont retenti. Et à 0 h 23, le ballet amoureux s’est brusquement arrêté. Devant la cour d’assises du Finistère, Marie, frêle jeune femme aux cheveux courts, a le regard perdu sur le tableau accroché au mur, une terre roussie irradiée de lumière blanche. Elle a 27 ans et une balle enfoncée à 3 cm dans le cerveau. «Si on intervient, ça va détruire le peu de vue qu’il me reste», précise-t-elle.