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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 22 septembre 2016

Le psychopathe, c’est moi !

Books     Robert Skidelsky      19 septembre 2016
 

Hannibal © NB

Le livre



The Psychopath Inside: A Neuroscientist’s Personal Journey into the Dark Side of the Brainpar James Fallon, Current, 2013


Un chef d’entreprise sur cinq serait psychopathe, selon une étude présentée la semaine dernière au Congrès annuel de la société australienne de psychologie. Soit la même proportion qu’au sein de la population carcérale. Les psychopathes présentent des troubles asociaux, sont égocentriques, dépourvus de morale et manipulateurs. Mais ils ne sont pas tous meurtriers. L’Américain James Fallon, neuroscientifique, entrepreneur et conseiller auprès du Département de la Défense, s’est ainsi autodiagnostiqué psychopathe, comme il le raconte dans The Psychopath Inside. C’est par hasard, en comparant des scanners de son cerveau (sans savoir qu’il s’agissait du sien) à ceux de psychopathes avérés, qu’il a découvert… les mêmes traits. La suite de ses recherches lui a appris qu’il possédait toutes les caractéristiques génétiques liées aux propensions à l’agressivité, à la violence et au manque d’empathie. Une enquête généalogique a également révélé l’existence de sept meurtriers parmi ses ancêtres.


mercredi 21 septembre 2016

Alzheimer : y a-t-il des raisons d'être optimiste ?

Du Grain à moudre Hervé Gardette

Aux Etats-Unis et en Europe, on constate depuis quelques temps une baisse du nombre de nouveaux cas de la maladie d’Alzheimer, mais qu’en est-il vraiment ?
900 000 personnes sont touchées par la maladie d’Alzheimer en France aujourd'hui
900 000 personnes sont touchées par la maladie d’Alzheimer en France aujourd'hui 
Crédits : Sébastien Bozon -
Saura-t-on un jour guérir la maladie d’Alzheimer ? Sans doute faut-il faire confiance à la médecine pour entrevoir une telle issue. Mais force est de constater qu’on en est encore très loin. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 47 millions de personnes sont atteintes de démence dans le monde (sachant que la maladie d’Alzheimer en est la forme la plus courante) 47 millions aujourd’hui : il y en aura le triple en 2050, toujours selon l’OMS. Pourtant, des signes encourageants sont enregistrés depuis quelque temps, aux Etats-Unis et en Europe de l’Ouest, où l’on constate une baisse notable de l’incidence de cette maladie (cad une baisse du nombre de nouveaux cas). De l’ordre de 20% sur la dernière décennie. Plusieurs facteurs sont avancés pour expliquer cette baisse, notamment l’hygiène de vie et le niveau d’éducation. Faire du sport, manger sainement, stimuler son cerveau…contribuerait à retarder son apparition en réduisant les risques d’accidents cardiovasculaires.
Mais retarder ne veut pas dire éradiquer. En la matière, sans doute faut-il être un peu fataliste : nous vivons de plus en plus vieux, nous sommes donc de plus en plus vulnérables face à la perte d’autonomie. La médecine ne peut pas tout, la société doit aussi s’adapter à cette nouvelle donne. Question de moyens, mais aussi de regard sur une maladie avec laquelle il va bien falloir s’habituer à vivre.

Alzheimer précoce, un foyer pour ne pas les oublier

A Cesson, en Seine-et-Marne, un établissement prend en charge des patients de moins de 60 ans atteints par cette maladie mal connue, et pour laquelle il n’y a aucun traitement.

Il le dit sans hésiter : «C’est terrible, ils sont jeunes, 40-50 ans. Leur vie professionnelle, familiale, sociale était encore en pleine vie.» Jean Dautry, qui préside l’association Espoir Alzheimer, ajoute : «Pour eux, d’un coup, tout bascule, sans prévenir et sans que l’on fasse rapidement le diagnostic. Leur famille n’en peut plus, ils n’ont plus de travail, le maintien des relations est de plus en plus impossible. Devant ces urgences, que faire ? Il n’y avait rien.»

Réduire les admissions forcées en psychiatrie

20/09/2016
La proportion des hospitalisations forcées en psychiatrie « tend à augmenter dans la plupart des pays occidentaux » rappellent, dans JAMA Psychiatry, les auteurs d’une méta-analyse visant à « établir quelles interventions réduisent efficacement les risques d’hospitalisation sous contrainte » de patients adultes.

mardi 20 septembre 2016

Alzheimer : une incidence à la baisse des démences chez les femmes en France

Clémentine Wallace
| 20.09.2016    
Une revue de la littérature internationale, publiée ce mardi dans le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » (« BEH ») de l’Institut national de veille sanitaire (InVS), suggère une tendance à la baisse de l’incidence des démences au niveau internationale.
« Une meilleure prise en charge des facteurs cardiovasculaires, ainsi qu’une amélioration du niveau d’éducation et de l’hygiène de vie pourraient expliquer cette tendance », estime l’équipe menée par le Dr Catherine Helmer, de l’Institut de santé publique d’épidémiologie et de développement (ISPED) de l’université de Bordeaux.

Mort inattendue des nourrissons : congrès des centres de référence

CHU Saint-Etienne - 20 septembre 2013.

Chaque année 300 à 400 nourrissons décèdent de mort inattendue et probablement bien davantage. Anciennement dénommée « mort subite du nourrisson », la mort inattendue demeure un drame pour les familles éprouvées et pour les professionnels. Les causes sont connues mais en l’absence de campagne officielle de prévention, les spécialistes redoutent une nouvelle hausse des décès. Pour pallier cette carence, les centres de référence ont récemment uni leur force au sein d’une association nationale (ANCReMIN) et créé le premier observatoire national des Morts Inattendues de Nourrisson. Ils disposent désormais d’une base épidémiologique exhaustive qui leur permet de repérer les comportements à risque ou le matériel de puériculture dangereux.  Les premiers enseignements de cet observatoire seront présentés aux 250 experts lors du Congrès national des Centres de référence de la mort inattendue du nourrisson, organisé par  le Pr Hugues Patural* et Dr Olivier Mory, à Saint-Etienne, à la Cité du Design, le 27 Septembre 2013.


lundi 19 septembre 2016

Suicide à l’hôpital Pompidou : l’IGAS pointe des « manquements

LE MONDE  François Béguin
L’hôpital Georges Pompidou à Paris.
L’hôpital Georges Pompidou à Paris. THOMAS SAMSON / AFP
Le conflit entre médecins hospitaliers qui a conduit au suicide du cardiologue Jean-Louis Mégnien, le 17 décembre 2015, à l’hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP), n’a pas été correctement géré par les autorités médicales et administratives de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). C’est le constat sévère que dresse l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) dans la synthèse d’un rapport publiée vendredi 16 septembre par le ministère de la santé.
La mission de l’IGAS liste « cinq manquements de portée inégale » dans le traitement du conflit qui avait débuté en 2012, l’année où M. Mégnien avait vu lui échapper le poste de chef de service du centre de médecine préventive cardio-vasculaire, qu’il estimait lui avoir été promis. Au fil des mois, le praticien hospitalier a progressivement fait l’objet d’une « mise à l’écart médicale», relève l’IGAS. Un médecin senior de l’hôpital décrivait ainsi au Monde en janvier la « descente aux enfers » vécue par son confrère, les infirmières et secrétaires du service ayant par exemple reçu pour consigne de pas lui adresser la parole.

samedi 17 septembre 2016

A l’Hôtel-Dieu, je panse donc je suis

LE MONDE IDEES  | Par Catherine Vincent
Cynthia Fleury, responsable de la chaire de philosophie de l’Hôtel-Dieu.
Cynthia Fleury, responsable de la chaire de philosophie de l’Hôtel-Dieu. Frédéric Stucin pour « Le Monde »
Dans un article devenu célèbre, au titre faussement interrogatif, « Qu’est-ce que la psychologie ? », le médecin et philosophe Georges Canguilhem se livrait, en 1958, à une critique féroce de cette discipline. « Quand on sort de la Sorbonne par [l’Institut de psychologie de] la rue Saint-Jacques, on peut monter ou descendre ; si l’on va en montant, on se rapproche du Panthéon, qui est le Conservatoire de quelques grands hommes, mais si on va en descendant, on se dirige sûrement vers la Préfecture de police », concluait-il. D’un côté la réflexion humaniste, de l’autre la répression. Pour Frédéric Worms, professeur de philosophie contemporaine à l’Ecole normale supérieure (ENS) de Paris, la même caricature pourrait être faite à propos de l’hôpital de l’Hôtel-Dieu.

Tu enfanteras dans la douceur

Par Catherine Mallaval, envoyée spéciale à Nancy — 16 septembre 2016 à 18:01
La sage-femme Marie Bichat s’occupant d’un nouveau-né, le 24 août à la maison de naissance de Nancy. 
A Nancy, l’une des premières maisons de naissance en France permet d’accoucher en marge du milieu hospitalier.
Un petit panneau «Chut, naissance en cours» a été collé sur la porte. En cette fin août à Nancy, depuis 10 heures du matin, un bébé s’efforce de voir le jour dans la toute récente maison de naissance, baptisée «Un nid pour naître». Sa mère Cyrielle, fabricante de bijoux, son père Mathieu, pisciculteur, l’attendent dans l’une des deux chambres de naissance de la maison. Ils ont choisi celle de couleur mauve qui s’ouvre sur un petit jardin. Musique douce. Poster de mer avec galets. Cyrielle porte une robe longue tee-shirt, Mathieu est en short. On les entraperçoit parfois qui vont et viennent à leur guise dans la pièce équipée d’une sorte de hamac pour se suspendre, d’un gros ballon pour faire rouler son bassin, d’une baignoire où se relaxer, et pourquoi pas accoucher.
«Ça va, elle tient le coup ? Et toi ?» s’enquiert la sage-femme Floriane Stauffer à chaque fois que Mathieu pointe le bout de son nez dans la cuisine commune de la petite maison. Il opine avec un air d’«on gère». Le silence et le calme sont impressionnants. Pas un cri. Seulement quelques respirations parfois plus fortes auxquelles la sage-femme postée dans une pièce attenante est attentive. «Une atmosphère sereine est très importante, cela favorise la libération d’ocytocine si utile à l’accouchement. Mathieu sait la masser, l’aider à souffler. Et puis quand les femmes sont libres de leurs mouvements, notamment parce qu’on ne les entrave pas avec une perfusion, seule la fin de l’accouchement est bruyante», explique Floriane qui suit le couple depuis des mois en «accompagnement global à la naissance» (des consultations prénatales au suivi post-partum, en passant par la naissance).
Accompagnement global : voilà l’un des concepts piliers de ce genre d’établissements, conçus comme des alternatives aux maternités hospitalières. Ici, on pratique le «une sage-femme pour un couple», toujours la même pour créer de «vraies» relations de confiance et un futur lien «mère-père-enfant le plus optimal» ; ici, les consultations durent au moins une heure ; ici, on prône l’accouchement physiologique, c’est-à-dire le plus «naturel possible», dans la position que l’on souhaite, debout, accroupie, qu’importe. Sans péridurale mais avec des techniques douces comme l’acupuncture contre la douleur. Ici enfin, le bébé qui vient de naître est laissé à sa mère autant qu’elle le souhaite, sans bruit d’appareil, sans examens exécutés à la chaîne, mais repart chez lui avec ses parents quelques heures (six en moyenne) après la naissance. Un condensé de babacoolitude dans un monde très médicalisé ? Pas de jugement hâtif.

Vers un secret mieux « partagé » ?

17/09/2016

Voici une évolution notable en matière de secret professionnel. Deux décrets du 20 juillet 2016 sont venus préciser les conditions dans lesquelles un professionnel de santé est autorisé à échanger des informations afin d’assurer la continuité des soins du patient.
Une piqure de rappel s’impose. L’article L.1110-4 du Code de la Santé Publique issu de la Loi Kouchner de 2002 permettait au professionnel de santé d’échanger « des informations » relatives au patient, après information de ce dernier.

Ce recours au « secret partagé » n’était concevable que dans l’hypothèse où le partage d’informations était « de nature à assurer la continuité des soins » du patient ou de «déterminer la meilleure prise en charge possible ».
Mais surtout, le secret ne pouvait être partagé qu’avec un autre professionnel de santé. En d’autres termes, le médecin ne pouvait, sans rompre le secret professionnel et s’exposer à des poursuites pénales et disciplinaires, échanger avec les professionnels du secteur médico-social.
Un secret qui peut désormais être partagé avec des non-professionnels de santé
Le décret n°2016-994 a pour objectif affiché de faciliter l’échange des informations qui sont strictement nécessaires à la prise en charge du patient.

Les patients doivent-ils devenir des professeurs de médecine ?

17 septembre 2016 

Ce n’est pas un scoop, le paternalisme médical a vécu. Dans ces colonnes, nous avons décortiqué à plusieurs reprises les "affres" de cette attitude où se mêlaient bienveillance et infantilisation, avec un dosage défavorable au premier ingrédient selon beaucoup. L’heure est désormais à la "codécision" (même si les patients ne disposent pas tous des mêmes ressources pour être acteurs de ces décisions) et à la transparence. Que l’on trouve des limites à cette tendance (tout en se gardant bien de regretter le paternalisme) ou pas, il convient de savoir comment s’opérera la mue ? Comment les médecins de demain éviteront-ils les réflexes que les patients rejettent aujourd’hui ? En étant à bonne école. C'est-à-dire en étant "éduqués" par les premiers concernés. Les malades eux-mêmes.


Lucrèce, le poète philosophe 1/4 Comment maîtriser ses passions ?

12.09.2016Les Nouveaux chemins de la connaissance 

Gravure du XVIIe représentant Lucrèce, pour l'une des éditions du De Natura Rerum
Gravure du XVIIe représentant Lucrèce, pour l'une des éditions du De Natura Rerum Crédits : Michael Burghers
Comment atteindre le bonheur ? Il faut déjà postuler, comme les Épicuriens, que le bonheur est possible dès cette vie. Et pour atteindre l'ataraxie, il faut s'éloigner des passions, et en premier lieu de la passion amoureuse, qui nous fait souffrir - qui n'en a jamais fait l'expérience ?

Elisa Lewis : les innovateurs de la démocratie

17.09.2016
La Méthode scientifique Nicolas Martin

Elisa Lewis du collectif Démocratie ouverte publie avec Romain Slitine aux éditions La Découverte "Le coup d'Etat citoyen" : un tour du monde des expériences innovantes en matière de démocratie. A quoi ressemblera la démocratie de demain ?

Couverture de "Le coup d'Etat citoyen"

Lire la suite et écouter l'émission ...

vendredi 16 septembre 2016

L’imagination peut-elle remplacer l’exercice ?

Par Rémi Sussan  14-09-2016

Imaginez que l’imagination suffise ! Qu’au lieu de vous traîner péniblement au Gymnase Club, soulever des poids en ahanant, ou courir jusqu’à ce qu’un point de côté vous terrasse, il vous suffise de vous asseoir tranquillement et de penser que vous effectuez tous ces exercices, et ce, avec des résultats analogues ! Ça paraît peu crédible, bien sûr, mais il semble bien qu’il existe un véritable effet de l’imagination sur certaines de nos performances physiques, limité certes, mais jusqu’à quel point… ce n’est pas encore clair.
Un article de la revue Nautilus, intitulé « Imaginer un exercice physique peut vous rendre plus fort » (attention les articles de Nautilus ne restent pas indéfiniment gratuits) semble confirmer cette folle idée…
L’effet, connu et vérifié, de l’imagination moteur
L’article commence tout de suite par nous présenter un nouveau terme, pas forcément très familier : la notion « d’imagerie moteur ». L’auteur, Jim Davies (@drjimdavies), professeur canadien de sciences cognitives, nous explique que « tout comme l’imagerie visuelle utilise les mêmes zones cérébrales que la perception visuelle, l’imagerie moteur utilise les zones cérébrales liées aux aires employées pour déplacer votre corps (…) bien que vous puissiez avoir des images visuelles susceptibles d’accompagner votre imagerie moteur, elles ne lui sont pas identiques, et ne s’y associent pas nécessairement ».

Coaching pour enfants, entre thérapie et accompagnement

12 septembre 2016 


Pratique venue du milieu sportif et du monde des entreprises, le coaching est désormais utilisé pour accompagner et aider les enfants à surmonter certaines épreuves et situations difficiles. Il est possible de s’attacher les services d’un coach pour enfants dans divers domaines comme la famille, les études, le relationnel, etc. 

Un accompagnant pour plus de confiance et de motivations

D’après Virginie Brapt, psychothérapeute et coach d’enfant, le coach accompagne les enfants qui acceptent la démarche ou dont les parents en ont fait la demande. Il peut agir sur un vaste éventail de sujets qui les préoccupent comme les problèmes d’apprentissage, les phobies, etc. Le principal objectif est d'aider les enfants à formuler leurs propres stratégies et trouver en eux les réponses adéquates.

L'appétit de l'hospitalisation privée pour les CDD d'usage constitue de "graves dérives" pour l'Igas

HOSPIMEDIA  
En 2014, l'hospitalisation privée à but lucratif ou non a enregistré 60 551 embauches en contrats à durée déterminée dits d'usage (CDDU), soit 20 785 salariés et 2 537 équivalents temps plein (ETP). Par rapport aux autres embauches effectuées par ces deux branches, ces CDDU représentent 3,7% des contrats, 6,8% des salariés et 3,2% des ETP. Soit un ratio de 8,19 salariés en CDDU par ETP contre 3,90 pour les autres embauches. Telles sont les données fournies par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) dans son évaluation du CDDU, rendue publique ce 12 septembre (à télécharger ci-dessous)*.

27 fédérations exhortent Matignon à mettre un terme au "hold-up" opéré sur le secteur médico-social

HOSPIMEDIA 
L’annonce d’une énième ponction du Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) aurait-elle fait boule de neige ? Après maintes années de protestations plus ou moins timides, les associations représentatives des personnes âgées et handicapées haussent le ton. Ce 13 septembre, les vingt-sept organismes membres du conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), le GR 31, ont porté d’une seule voie le même message au Gouvernement : "Halte au détournement des financements dédiés aux personnes âgées et en situation de handicap !"

Le CHU de Toulouse communique concernant la vague de suicides qui frappe ses infirmiers

HOSPIMEDIA 
L'enquête administrative faisant suite au suicide d'un infirmier sur son lieu de travail va être communiquée aux partenaires sociaux, avec accord de la famille. L'hôpital revendique une politique de prévention des risques psychosociaux, alors que la CGT dénonce des pressions managériales.
Par communiqué daté du 12 septembre 2016, le CHU de Toulouse revient sur la vague de suicides qui a frappé son corps infirmier ces derniers mois. Il rappelle notamment l'historique des faits : le 13 juin, un infirmier de l'hôpital Rangueil a mis fin à ses jours sur son lieu de travail. Le 20 juin, un infirmier de l'hôpital Purpan se suicidait dans son véhicule. Le lendemain, une élève infirmière du pôle régional d'enseignement et de formation aux métiers de la santé faisait de même à son domicile. Suivie le 1er juillet par une aide-soignante de l'hôpital des Enfants. Le CHU revient également sur l'enquête administrative ayant fait suite au premier suicide, le seul ayant eu lieu sur le lieu de travail, et reconnu comme accident du travail. Celle-ci a été menée par deux médecins, un directeur des soins coordonnateur des écoles et instituts de formation, et un directeur. Les résultats ont été communiqués fin juillet à la direction du CHU, qui en conditionnait la publication à l'accord de la famille de l'infirmier. Celle-ci ayant donné son accord pour une publication en interne, la direction générale devrait en communiquer les résultats aux partenaires sociaux "en vue de renforcer son plan d'actions pour minimiser les risques liés à la souffrance au travail et prévenir les suicides." L'enquête avait pour buts de "faire toute la transparence sur l'environnement de travail de ce professionnel" et de"proposer des recommandations pour accompagner les professionnels du CHU de Toulouse dans la conduite des changements nécessaires". A priori, si la famille ne donne pas son accord, les résultats de l'enquête ne seront pas rendus publics.

Une étude quantitative et qualitative sur la contention physique en Midi-Pyrénées est lancée

HOSPIMEDIA   
La Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale (Ferrepsy) de Midi-Pyrénées lance officiellement ce 15 septembre ses premiers travaux d'envergure sur la contention physique. Cette recherche, menée au sein de treize établissements membres de la Ferrepsy*, s'attachera à recueillir des données quantitatives quant à la pratique, ainsi que des données qualitatives sur le vécu des soignants. La thèse sur le vécu des patients du Dr Raphaël Carré, psychiatre au sein du CH Gérard-Marchant de Toulouse (Haute-Garonne), sera intégrée comme pan de l'étude globale. "Il en ressort un vécu négatif, une perception de punition, de déshumanisation, de domination, de soumission", résume-t-il.

L'association Jean-Louis Mégnien veut publier une carte des hôpitaux où séviraient des harceleurs

HOSPIMEDIA   
Début juin, c'est un manifeste pour lutter contre toute forme de harcèlement moral et de maltraitance au sein de l'hôpital qui était diffusé. Cette fois, l'association Jean-Louis Mégnien entend aller plus loin avec, dans les prochaines semaines, la publication d'"une carte des hôpitaux signalant des situations présumées de harcèlement".
Neuf mois après le suicide du Pr Jean-Louis Mégnien par défenestration sur son lieu de travail à l'Hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP) à Paris, le collectif mis en place pour "défendre sa mémoire", à savoir l'association Jean-Louis Mégnien, a tenu le 10 septembre sa première assemblée générale. Par le biais d'un communiqué diffusé ce 15 septembre, ses responsables (lire l'encadré) ont exprimé leur intention d'éditer sur le site Internet* "une carte des hôpitaux signalant des situations présumées de harcèlement". Une cartographie qu'ils promettent de régulièrement mettre à jour et dont la publication est attendue dans les prochaines semaines, le temps de s'assurer de toutes les garanties juridiques.

Une étude des restes à charge révèle des participations financières plus inéquitables à l'hôpital

HOSPIMEDIA      
L'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) a diffusé une étude* sur les restes à charge publics en ville et à l'hôpital qui conclut à des taux d'effort inégalement répartis. "Les dépenses de soins laissées à la charge des assurés après remboursement par l'Assurance maladie obligatoire présentent un caractère inéquitable selon le niveau de vie : la charge financière des personnes recourant aux services de santé est d'autant plus importante que le niveau de vie est faible", écrit l'auteur.

Le comité de pilotage en psychiatrie et en santé mentale se fait attendre

 HOSPIMEDIA 
La FHF, la Fehap, la Conférence des présidents de commission médicale d'établissement (CME) de CH spécialisé (CHS), la Fédération nationale des associations d'usagers en psychiatrie (Fnapsy) et l'Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) signent un communiqué commun pour la création rapide d'un comité de pilotage en psychiatrie et en santé mentale. "Depuis la fin du dernier plan de santé mentale l'an dernier, il n'y a rien eu de nouveau. Mais la ministre s'est engagée en mai à ce qu'un comité de pilotage soit mis en place", explique Béatrice Borrel, présidente de l'Unafam, qui attend toujours la mise en place de ce comité.

L’euthanasie au détour des Jeux paralympiques de Rio

LE MONDE  | Par Luc Vinogradoff

L’athlète paralympique belge Marieke Vervoort pose avec sa médaille, le 11 septembre.
L’athlète paralympique belge Marieke Vervoort pose avec sa médaille, le 11 septembre. Leo Correa / AP

L’athlète belge Marieke Vervoort a ajouté une ligne à son déjà riche palmarès, en obtenant, ce week-end, la médaille d’argent du 400 m (T52), la première de son pays, aux Jeux paralympiques de Rio. A 37 ans, elle possède désormais trois titres mondiaux, une médaille d’or olympique et désormais deux médailles d’argent, avant l’épreuve du 100 m, la semaine prochaine.
Ce sera sa dernière course, comme elle l’avait raconté avant la compétition à l’agence Belga. La maladie dégénérative musculaire incurable avec laquelle elle vit depuis son adolescence s’est aggravée et l’empêche de continuer les entraînements rigoureux nécessaires à la pratique du sport à haut niveau :
« Ma maladie dégénérative progresse et il n’y a aucune chance que cela s’améliore […]. Je sens que mon corps n’en peut plus. J’adore être sur mon fauteuil, mais je perds souvent conscience pendant les entraînements, en raison de la douleur. Mon corps me dit : Arrête ça”. »
Bien avant les JO, Marieke Vervoort avait exposé ses projets de vie post-carrière sportive : voyager, écrire un deuxième livre, peut-être ouvrir un musée pour raconter son histoire. Et, quand les souffrances ne seront plus supportables et que son corps sera proche de la rupture, se faire euthanasier.