Et si l’anxiété, le stress, la pression scolaire étaient des maux moins répandus à l’école qu’il n’y paraît ? Si les élèves français en faisaient une expérience et un récit un peu moins aigus qu’on ne le dit ?
Du rapport sur le « bien-être des élèves » rendu public par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), mercredi 19 avril, ressort un tableau en demi-teinte de notre système éducatif. D’une enquête PISA à l’autre, celui-ci se caractérise pourtant par sa propension à trier les élèves, à exacerber les inégalités. C’est, précisément, de la dernière mouture du Programme international pour le suivi des acquis des élèves à 15 ans (PISA), dont les résultats ont été donnés en décembre 2016, que la matière première de cette enquête est tirée.
Lors de la passation des tests informatisés dans la cinquantaine de pays membres de l’OCDE, en 2015, les adolescents ont été questionnés sur leurs relations avec leurs camarades, leurs enseignants ; la qualité des échanges en famille ; ce qu’ils font – ou ne font pas – de leur temps. Et, nouveauté, incités à « noter leur vie » sur une échelle allant de 0 à 10.