Le SAPP organise une demi-journée le jeudi 24 novembre 2016 de 9h à 12h30 :
Salle Notre Dame (rez-de-chaussée)
92 bis, boulevard du Montparnasse 75014 Paris
Le sujet édifie ses premiers liens avec l’Autre, sa famille et la société (l’école, le monde du travail…). De quel ordre sont ces liens établis avec l’autre et le collectif ? Comment le vivre ensemble se construit-il ?
Tout d’abord par le langage qui introduit lien, manque, séparation et aussi par les idéaux, les fictions collectives. C’est ainsi que la transmission culturelle se fait d'une génération à l'autre au cours de l’histoire, à charge de chacun de se l’approprier et d’inventer.
Pour maintenir la cohésion sociale, la civilisation demande au sujet de se soumettre aux règles du collectif et pour cela de sacrifier une part de sa vie pulsionnelle, à laquelle il ne peut toutefois totalement renoncer (sexualité, agressivité). Pour ce faire, nous avons recours aux mythes, aux religions, aux lois, aux valeurs du groupe... Cette tension va produire ce que Freud va nommer le Malaise dans la civilisation.
Alors qu’aujourd’hui les moyens de communication, d’information se multiplient (facebook, twitter…), le discours capitaliste, où prédominent l’économie de marché et la technoscience, a pour effet de précariser, de fragmenter les liens et de mettre à mal le corps social.
Les fictions actuelles : la compétition, l’individualisme cynique et le sans limite de la finance, ce que P. Legendre nommait la férocité sociale, prônent la consommation et la jouissance comme valeurs essentielles. Quelles en sont les retombées sur nos subjectivités ? Quelles en sont les conséquences cliniques ?