C'est de saison. Pas moyen d'y échapper. Depuis un bon mois j'entends partout "...et toi, tuparkan ?" Je ne me plains pas : en général, ces interlocuteurs me veulent du bien. La preuve ? La plupart du temps, ils ajoutent : "Parce que t'as l'air d'avoir besoin de vacances, toi, hein !"Merci, vieux, je sais que j'ai la tête de quelqu'un qui a passé son week-end dans une essoreuse, mais ça va, je vais essayer de tenir jusqu'à ce soir.
"Tuparkan" est un son qui s'épanouit tout particulièrement entre une fin de printemps pourri et un début d'été menaçant. Il va bien avec les remarques ineptes sur le mauvais temps ("fépabô", "vapaferbô", "paréksavaduré"...). Oui, je sais – nous savons tous –, qu'il a beaucoup plu ces derniers mois ; pas la peine d'en rajouter. Les remarques lourdingues comme "Beau temps pour un mois de novembre !" ne font plus rire personne.
Je voudrais d'ailleurs rendre hommage à une de mes consœurs du quatrième étage (elle se reconnaîtra) qui, récemment, à l'aube, alors que nous entrions en paquet dans l'ascenseur, trempés et sentant le métro mouillé, déclara haut et fort : "Je propose qu'on évite désormais de parler météo dans l'ascenseur." Merci à toi, héroïne du quotidien.