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mercredi 29 mai 2024

Encéphale 2024 – Quand les cauchemars deviennent pathologiques

Caroline Guignot   Actualités Congrès   16 févr. 2024

Expériences oniriques physiologiques normales et fréquentes, les cauchemars peuvent aussi constituer des manifestations pathologiques en santé mentale. Dans le cadre du congrès de l’Encéphale, qui s'est tenu à Paris du 24 ou 26 janvier 2024, le Pr Pierre-Alexis Geoffroy (psychiatre, Hôpital Bichat, Paris) en a évoqué les processus et implications cliniques.

En réduisant l'activation du signal amygdalien, les cauchemars constituent un processus physiologique qui permet de traiter et d’intégrer les informations douloureuses ou stressantes rencontrées au cours de la journée. Il est intéressant de noter que ce sont les mêmes voies neurologiques qui sont mobilisées durant la nuit et la journée, ce qui suggère que les événements vécus au cours de la journée sont revécus afin d’en renforcer le souvenir et les émotions associés. Ils permettent d'anticiper et de mieux appréhender les situations futures en créant des scénarios imaginaires sur des épisodes de vie, contribuant à une meilleure adaptation psychologique lorsqu’elles se présentent.

En se chronicisant, ils perdent leur fonction physiologique. Il existe par exemple un cercle vicieux entre troubles du sommeil et TSPT (troubles du stress post-traumatique). La détresse reviviscente ressentie lors des cauchemars liés au trauma favorise le renforcement des TSPT, avec un hyperéveil et une absence d’extinction de la peur. Des processus d’aggravation comparables ont également été rapportés dans la dépression ou dans les troubles psychotiques. « Plus que la fréquence des cauchemars, c’est la détresse ressentie qui va prédire le pronostic et l’impact de la maladie » a commenté le psychiatre.

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