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vendredi 22 mars 2024

L’asexualité, un mode de vie parmi d’autres

Serge Cannasse     8 mars 2024

Une conviction solidement enracinée chez la plupart des contemporains est que l’activité sexuelle est une envie universelle, sinon un besoin. Or, selon plusieurs études, entre 1 et 4 % de la population n’éprouve aucune attirance sexuelle envers autrui. Cette asexualité peut être plus ou moins intense et le désir sexuel n’exister qu’à certaines périodes de la vie d’un individu. Quoiqu’il en soit, tout un pan de la recherche ne la considère plus comme une anomalie, mais comme un mode de vie légitime. Comme l’explique Loup Belliard (Université de Grenoble) dans un article de The Conversation, l’asexualité a intégré le champ des gender studies (études de genre), qui se penchent sur les différentes modalités de la sexualité, comme les gay studies (homosexualité), les trans studiesqueer studies, etc., selon la minorité visée par le champ d’études.

Les asexual studies sont un champ nouveau dont l’exploration a commencé il y a quelques années aux États-Unis et récemment en France. Les questions posées concernent plusieurs disciplines scientifiques. Par exemple, l’asexualité s’explique-t-elle par des différences biologiques identifiées ou par le vécu individuel des personnes ou encore par la culture ? Pourquoi existe-t-il plus de personnes se définissant comme asexuelles dans certains milieux sociaux ou à certains âges que dans d’autres ? Pourquoi ces personnes sont-elles plus fréquemment des femmes que des hommes ? Les normes viriles de notre société rendent-elles le passage à l’asexualité plus difficile pour les hommes ?


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