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SUISSE
La première exposition monographique dédiée à l’artiste Michel Nedjar présentée par la Collection de l'Art Brut de Lausanne ne laisse pas de marbre. Elle effraie, torpille et prend par les tripes de l’âme en présentant les fameuses poupées réalisées par l'artiste dès 1976.
Des poupées qu'il a baptisées Chairdâmes faites de chiffons, de matériaux de récupération, trempés dans des bains de teinture, de boue, parfois de sang. Elles sont malaxées, triturées de telle façon qu’elles prennent un aspect terrifiant avec leurs gueules ouvertes et leur corps d'alien.
La poupée est à l'origine de tous les travaux de Michel Nedjar. Quand il était petit, dans les années 1950, on lui a fait comprendre que ce jouet n'était pas destiné aux garçons. "Moi, j'étais fasciné par les poupées de mes soeurs. Mais grâce à cette interdiction, il y a eu transgression et j'ai créé ma propre poupée", explique l'artiste interrogé par la RTS.
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