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Insécurité des soignants, manque de personnel, de lits, absence de suivi des patients psychotiques : une infirmière de l’hôpital Édouard Toulouse à Marseille dans les quartiers Nord veut faire entendre l'angoisse des soignants en psychiatrie
Pour Sabrina*, c'est trop, parce qu'il n'y a pas assez. Trop de violence au quotidien et pas assez de moyens pour faire face. Infirmière en psychiatrie depuis 10 ans à Édouard Toulouse, dans les quartiers Nord de Marseille, elle a vu la situation s'aggraver dangereusement. Dans son établissement, dans son "pavillon de psychiatrie", dans son équipe, c'est le même malaise qu'ailleurs en France dans ce secteur si particulier de la santé : pas assez de soignants, de lits, de suivi et trop d'agressions.
Et puis, la peur est là. En mai 2023, une infirmière était tuée dans une attaque au couteau au CHU de Reims, un drame venu cristalliser une crise profonde de la psychiatrie,"parent pauvre" du système de santé français.
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