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jeudi 19 octobre 2023

Auxiliaires de puériculture : petite enfance, grande urgence

Mercredi 11 octobre 2023

Provenant du podcast

Entendez-vous l'éco ?

Des enfants dans une crèche, à Lovagny, le 8 février 2012 ©AFP - PHILIPPE DESMAZES / AFP

Alors que le manque d’attractivité fait du métier d'auxiliaire de puériculture un choix de carrière par défaut, les politiques publiques peuvent-elles sortir de l’impasse d’une prise en charge dégradée de la petite enfance ?


Avec

  • Anne-Lise Ulmann Enseignant-chercheur en sciences de l'éducation au Cnam 

  • Sophie Odena sociologue à l’université d’Aix Marseille. Membre associée du Laboratoire d'Economie et de Sociologie du Travail (Aix-Marseille Université- CNRS) 

En juin 2022, un bébé de 11 mois meurt empoisonné à la soude caustique dans une crèche privée de Lyon. L’émotion suscitée par ce drame place la question de la maltraitance des jeunes enfants au sein des crèches au centre de l’attention. Alors que le sentiment de perte de sens au travail est accentué par la prise en charge “à la chaîne” des bébés, l'attractivité des métiers de la petite enfance est au plus bas : en avril 2022, 10 000 emplois sont non pourvus et 49 % des crèches sont en constante recherche de nouvelles recrues.

Manque de places, manque de personnel

La France compte aujourd’hui 458 000 places en crèche. Mais pour couvrir l’ensemble des besoins, on estime que 200 000 nouvelles places sont nécessaires. Ce déficit chronique n’est pas sans conséquences sur les inégalités d’accès et sur l’emploi des femmes de classes populaires. Selon Sophie Odena "les crèches devraient théoriquement être accessibles à toutes les familles qui le souhaitent, mais il semble que les parents qui ont un travail soient davantage favorisés. Cela donne l’assurance aux structures de pouvoir prendre un enfant sur un nombre de jours important de la semaine et non pas ponctuellement, ce qui simplifie la gestion. Similairement, les enfants issus de familles aisées représentent une source de revenu régulier pour les crèches : le tarif CAF, payé par les parents en fonction de leur tranche d'impôt, est plus important".

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