En images La grand-mère démente d’Olena Morozova

par Olena Morozova  publié le 8 mars 2022

Pour la journée de lutte pour les droits des femmes, «Libération» a choisi de mettre à l’honneur le travail de photographes ukrainiennes. Ici, la série «Granny» d’Olena Morozova exposée l’an passé au festival Photo Days à Odessa.

Photographie issue de la série «Granny». (Olena Morozova)

L’artiste Olena Morozova, originaire de Kyiv, nous emmène chez sa babusya (grand-mère en ukrainien) qui est atteinte de démence. Une promenade dans son fol esprit et auprès de son entourage. (Olena Morozova)

Certaines photographies sont brodées et peintes, comme ici avec ces tâches blanches liquides peuplées de visages au trait noir. Ce choix de la broderie est lié à l'histoire de sa grand-mère qui aimait les pièces brodées et chez qui il y avait toujours toutes sortes de fil. C'est aussi une métaphore de la connection entre les générations et d'un esprit embrouillé.  (Olena Morozova)

Aidante dévouée, l'artiste souhaite, avec ses images, montrer et partager le soutien et la communication qu'elle a pu apporter à son aïeule. Ses deux enfants Maria et Tymur ont participé à ce travail photographique qui comprend plus de 150 photographies. L'artiste a également fait des vidéos et des enregistrements de textes. (Olena Morozova)

La grand-mère d'Olena Morozova a eu une belle vie. Elle était gynécoloque et a commencé à pratiquer en Sibérie avant de s'installer à Kyiv.  (Olena Morozova)

Selon l'OMS, plus de 50 milllions de personnes avaient une neurodégénérative dans le monde en 2017. Chaque année, il y aurait 7,7 millions nouveaux cas et les scientifiques prédisent que le nombre de personnes touchées atteindra 135 millions de cas en 2050. (Olena Morozova)

La grand-mère d'Olena Morozova est morte en septembre 2020. (Olena Morozova)

Olena Morozova et ses enfants sont en Pologne actuellement.  (Olena Morozova)

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