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vendredi 6 août 2021

L'affaire Sarah Halimi : il ne faut toucher à la loi que d'une main tremblante

La commission d’enquête sur les éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l’affaire Sarah Halimi débutera bientôt ses travaux à l’Assemblée nationale. Après l'émotion ressentie par l'ensemble de la société suite à ce meurtre antisémite commis en 2017, il est temps de se poser les bonnes questions : la loi doit-elle vraiment évoluer ?

Les faits sont les suivants : en avril 2017, Sarah Halimi est assassinée par Kobili Traoré à Paris. Le meurtrier assassine sa victime en affirmant avoir tué le démon, associant donc, dans une association d'idées profondément antisémite, sa voisine de confession juive à la figure du diable. Il était alors en proie à une bouffée délirante aigue, et avait consommé du cannabis. Il est arrêté après avoir commis ce meurtre et, en raison de son profil psychiatrique jugé instable, il est interné en hôpital psychiatrique après une très brève garde-à-vue. Ses procès, en appel et en cassation, concluent à son irresponsabilité pénale : les experts psychiatriques sollicités à de nombreuses reprises estiment que son discernement a été aboli, en raison de l’état de folie dans lequel il se trouvait lorsqu’il a commis ce crime. Ça, en – très – bref, ce sont les faits

Cette conclusion à l’irresponsabilité prononcée par la justice a pourtant suscité l’indignation générale dans la population. Des manifestations, de nombreuses prises de position de personnalités politiques, et même la prise de parole d’Emmanuel Macron qui a affirmé, en avril 2021, vouloir un changement de loi après la décision de la Cour de cassation, en témoignent. Et le sujet était brûlant : la non-condamnation du meurtrier, converti à l’islam radical et antisémite, la peine d’une famille endeuillée incapable de voir la justice être rendue, étaient des sources d’indignation et d’émotion de l’ensemble de la communauté nationale. Bien évidemment.

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