La pandémie a accéléré un phénomène qui se dessinait de plus en plus nettement dans les hôpitaux publics situés dans les grandes métropoles régionales et tout particulièrement à Paris. Des centaines d’infirmiers, d’infirmières et d’aides-soignants se font porter pâle en longue durée ou quittent leur établissement pour aller travailler dans un établissement de soins plus proche de leur domicile. D’autres demandent à passer en statut de vacataire afin de choisir leurs jours et horaires de travail ou changent carrément de métier, écœurés des conditions dans lesquelles ils et elles mènent leur vie professionnelle.
La dégradation des conditions de travail, le harassement dû à la pandémie, la déception des résultats concrets du Ségur de la Santé se conjuguent pour expliquer ce déficit en personnel formé et compétent qui semble s’accentuer. Une seule lueur d’espoir, les écoles d’infirmiers recrutent, mais le turn-over des personnels augmente, les soignants restant en moyenne à peine cinq ans à leur poste, du jamais-vu auparavant !
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