16 / 07 / 2021
Pourquoi serait-il plus important pour un artiste handicapé psychique ou mental que pour un autre de connaître sa maladie avant même de découvrir son œuvre ?
Le projet de guide porté par l'association Egart et soutenu par l’ADAGP, le Conseil régional d’Île-de-France, le Fonds Art Sans Exclusion (MGEN, MATMUT et INTER INVEST) et l’Accompagnatrice, sous l’égide de la Fondation de France vient d'être finalisé. Il permet de faire le point sur les droits des artistes et propose aux rédacteurs de notices biographiques ou de cartels des repères pour rester vigilant.
On constate des formes de dérives dans l’écriture des notices biographiques et des cartels des artistes d’art brut en général et des artistes handicapés psychiques ou mentaux notamment.
Sans doute pour des raisons liées aux conditions d’invention du concept d’art brut par l’artiste et théoricien Jean Dubuffet, il n’est pas rare que cette notice biographique soit rédigée de façon à d'abord mettre la maladie en avant, la singularité d’une trajectoire de vie difficile, voire dramatique. Une réalité due en partie au fait que, dans les Cahiers de l’art brut, Jean Dubuffet a fait écrire de nombreux médecins, d’où une vision (psycho)-pathologique qui a pu s’installer comme une norme.
L'un des effets collatéraux est que, la plupart du temps, la lecture d’une notice biographique dramatisée passe en premier pour ces créateurs, avant même de considérer leur œuvre.
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