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Ariadne Mendes (à droite), psychologue et membre fondateur de Loucura Suburbana, en répétition avec les patients pour le carnaval de rue "Loucura Suburbana" (folie de banlieue) à l'hôpital psychiatrique municipal Nise da Silveira, à Rio de Janeiro, Brésil, le 14 janvier 2020. (MAURO PIMENTEL / AFP)
Aux abords d'un hôpital psychiatrique de Rio de Janeiro, il est difficile de distinguer les patients des autres fêtards en pleine folie du carnaval.
Depuis 20 ans, l'Institut municipal Nise da Silveira, hôpital de référence au Brésil, ouvre ses portes pour le cortège Loucura suburbana (la folie des faubourgs), à Engenho de Dentro, quartier populaire du nord de Rio, un joyeux défilé qui réunit plusieurs centaines de personnes, entre patients, membres de leurs famille, personnel soignant et badauds.
"C'est ça le carnaval : tout le monde fait ressortir sa folie"
Costumes multicolores, paillettes à gogo, pas de danse de samba du haut d'échasses : un authentique "bloco", cortège musical comme il en existe des dizaines d'autres à Rio, mais avec en plus un vrai esprit d'inclusion et de mise en valeur de la diversité.
"Qui est fou et qui ne l'est pas dans notre société? C'est ça le carnaval : tout le monde fait ressortir sa folie", dit à l'AFP Adriana Carvalho Lopes, enseignante de 46 ans déguisée en diable, avec des cornes, un trident et une cape rouge.
"Les gens qui se disent normaux pensent que les patients n'ont pas de rêves, qu'ils vivent dans un monde à part, mais ils sont aussi très créatifs", renchérit son mari Bruno Coutinho, 42 ans.
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