« Les hélicoptères, ces anges de la santé qui décollent par tous les temps, se posent n'importe où et ne coûtent presque rien », quelle bonne idée de les promouvoir en lieu et place des maternités de proximité ! C'est sur ce ton caustique que les usagers de la coordination de défense des hôpitaux et maternité de proximité ont décidé de répondre aux médecins spécialistes ayant réclamé dans une tribune la fermeture des petites structures jugées « dangereuses ».
Ces praticiens faisaient valoir que le maillage des maternités publiques et privées permet déjà de garantir la facilité d’accès pour l’accouchement. Ils prônaient l’amélioration de la voirie, le recours aux urgentistes des SAMU et des SMUR, voire l'option héliportée.
Autant de solutions que les usagers jettent aux orties... Solliciter davantage le SAMU et le SMUR ? C'est « une idée géniale », tacle la coordination, « à condition d'avoir des équipes d'urgentistes suffisantes, réalité qui vous a sans doute échappé au moment où des services sont en passe d'être supprimés ».
Quant à l'amélioration de l'état des routes, comment être contre ? Mais dans le Jura ou sur le plateau ardéchois, « la géographie est ce qu'elle est », c’est-à-dire montagneuse, sinueuse. Difficile d'imaginer une deux fois deux voies.
États généraux les 22 et 23 mars
Les usagers reprochent aux médecins spécialistes des maternités une prise de position hors sol, éloigné des considérations territoriales et des besoins médicaux des femmes. « Avez-vous conscience de ce qu'implique pour les femmes et leurs familles la fermeture des maternités ? […] tancent-ils. Est-ce vraiment la sécurité des femmes et des nouveau-nés que vous entendez défendre ou le souhait d'un exercice professionnel "confortable", où les femmes se plieront à votre omniscient savoir, savoir qui devrait pourtant être à leur service… »
Enfin, le collectif rejette l'idée – avancée par les médecins – que certaines maternités seraient maintenues à des fins politiques et économiques. « Certes, des élus se sont mobilisés et continuent à le faire pour maintenir des maternités de proximité, mais ils ne font en cela qu'appuyer la volonté de leurs concitoyens, celles et ceux que vous semblez ne plus voir depuis trop longtemps. »
Pour dire « non » aux fermetures des petites structures, la coordination organisera les États généraux des maternités au Blanc, ville concernée au premier chef, les 22 et 23 mars.
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