Après leur rencontre avec des soignants et des usagers, les parlementaires communistes annoncent des états « généreux » de la santé avant de batailler sur le budget de la Sécu.
«Trois patients se sont présentés en même temps aux urgences surchargées ce jour-là. Le premier que j’ai choisi, par hasard, de prendre en charge, a fait un infarctus quelques minutes plus tard. Que se serait-il passé s’il avait dû attendre ? C’est comme si, faute de médicaments, j’administrais deux traitements au lieu des quatre dont le patient à besoin pour guérir. Nous en sommes là. » « Il faut un plan d’urgence. Des recrutements, des formations, des investissements sinon nous allons continuer à compter les morts. » Olivier et Jean-Claude, les auteurs de ces témoignages, sont infirmiers et syndicalistes à Lyon (Rhône). Comme près de 200 professionnels de santé, membres de comités de défense et usagers, ils ont répondu présent à l’invitation des députés et sénateurs communistes, jeudi dernier, à l’Assemblée nationale. Les parlementaires avaient décidé de faire le point de leur tour de France des hôpitaux lancé cinq mois plus tôt et après avoir visité une centaine d’établissements hospitaliers et Ehpad. « Nous avons voulu vous rencontrer pour connaître vos propositions, vos alternatives et nous préparer à combattre ensemble le prochain budget de la Sécurité sociale, qui s’annonce douloureux pour notre système de santé public », a expliqué en introduction Alain Bruneel, député du Nord très mobilisé sur le dossier. Il y a deux mois, 700 habitants de la région de Douai avaient, à son initiative, participé à une chaîne humaine autour de l’hôpital, pour défendre cet établissement soumis à un plan d’« économies » drastiques menaçant quarante-cinq postes. Que faire au niveau national dès aujourd’hui, parce qu’il y a urgence, mais également envisager l’avenir ? Voilà de quoi il a été question lors de ces riches échanges.
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