Londres, le 19 octobre 2017 – Le National Health Service (NHS) a publié début octobre, une directive, dont les dispositions deviendront obligatoires en avril prochain. Elle intime l’ordre aux professionnels de santé de demander systématiquement leurs orientations sexuelles à tous les patients de plus de 16 ans. Les patients auront ainsi le choix de se déclarer «Hétérosexuel, homosexuel, bisexuel, asexué, autre, ne sait pas, n’est pas sûr… ». Ils pourront néanmoins ne pas répondre, mais on peut dés lors imaginer que ce silence, consigné dans le dossier médical sera sujet à interprétation.
Cette décision étonnante, qui fait craindre, notamment, des risques de fichage, présentée par ses instigateurs comme un moyen de lutter contre les discriminations d’une part et de mieux adapter les prises en charge aux spécificités de chacun d’autre part, suscite des débats au Royaume-Uni.
Ainsi alors que l’association de défense des droits des homosexuels, Stonewall, salue cette initiative en arguant qu’il est « vital que l’orientation sexuelle soit enfin prise en compte dans les évaluations de santé », la Family Doctor Association déplore une mesure « potentiellement intrusive et agressive » qui risque de détériorer la relation soignant/patient. A l’ancien ministre de la famille conservateur, Tim Loughton de conclure : « nous sommes devenus fous ! »
F.H.
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