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vendredi 13 janvier 2017

Premières pistes pour expliquer comment les bactéries deviennent résistantes aux antibiotiques

Roxane Curtet
Comment le gène mcr-1 protège les bactéries contre la colistine, un antibiotique de dernier recours ? Une équipe de recherche internationale dirigée par l’université de Bristol a tenté de répondre à cette question. Leurs travaux, publiés Scientific Reports, donne les premiers éléments de réponse car ils ont pu identifier les structures particulières nécessaires à ces fonctions via la réalisation de modèles informatiques de la protéine traduite par ce fameux gène.
| 10.01.2017

En effet, l’année dernière, le gène mcr-1 a été identifié comme le 1er gène de résistance à la colistine capable de passer d’une bactérie à l’autre. Ainsi, le phénomène pouvait se propager rapidement dans une population. Depuis, mcr-1 a été détecté chez E.Coli, en Chine, aux États-Unis et à travers l’Europe, d’abord chez les animaux de fermes puis chez l’homme ! Sa transmission a été associée à l’usage agricole de la colistine, ce qui a poussé le gouvernement chinois à l’interdire dans l’alimentation animale.

Plus précisément, si la colistine agit en se liant et ainsi rompant la surface extérieure des micro-organismes, le gène mcr-1 code pour une protéine qui modifie la surface de la bactérie et rend la liaison avec l’antibiotique difficile. Pour en savoir plus, les chercheurs ont employé les rayons X pour réaliser des photographies de plusieurs aspects de cette protéine et ont pu mettre au point des modèles de la réaction chimique qui entre en jeu pour entraîner le phénomène de résistance. « Nos résultats mettent en évidence la structure et pour la première fois le mécanisme de base du transfert de la résistance de la colistine conféré par mcr-1, ceci grâce à la collaboration entre biologistes, chimistes, experts informatiques qui ont travaillé sur ce projet », assure le Pr Adrian Mulholland, un des auteurs.
Ce ne sont que les premiers indices, mais ils s’avèrent essentiels pour bloquer les fonctions induites par mcr-1 et restaurer les effets de la colistine malgré la présence du gène. « Nous sommes certains que nos découvertes vous permettre de rassembler les efforts pour comprendre la résistance médiée par mcr-1 et identifier les possibilités pour contrer son activité chez les bactéries pathogènes », conclut-il. 






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