Dans son dernier ouvrage, le philosophe compare les fanatiques qui tuent, à Paris comme dans le reste du monde, à des «somnambules» : ils s’éloignent de la réalité, aveuglés par leur croyance. Cet «envoûtement», les poussant à exclure de l’humanité ceux qui ne partagent pas la même foi, les fait vivre dans une fiction.
Ils tuent aveuglément des gens dont ils ne savent rien, se préparent à la mort comme pour une noce et croient servir le bien et la justice. Que se passe-t-il dans la tête des terroristes ? Aussi avides et méthodiques soient-ils, pour le philosophe Nicolas Grimaldi, ce sont des«somnambules» qui, prenant une fiction pour une réalité, s’efforcent d’exclure de l’humanité quiconque ne partage pas cette croyance. Dans les Nouveaux Somnambules, paru récemment aux éditions Grasset, le professeur émérite à la Sorbonne décrit cet aveuglement volontaire et ordinaire propre à toute croyance qui, comme le jeu, comme le rêve, nous fait éprouver combien nous vivons à la frontière du réel.
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