28.01.2016
Les directeurs d'hôpitaux s'inquiètent du coût de l'accord sur la rémunération des fonctionnaires, qu'ils évaluent à 1,7 milliard d'euros pour la fonction publique hospitalière, redoutant des conséquences sur l'emploi.
L'accord sur les parcours, les carrières et les rémunérations des agents (PPCR, dit protocole Lebranchu) propose de revoir d'ici à 2020 toutes les grilles de rémunération des fonctionnaires en contrepartie d'un allongement des carrières.
Dans la fonction publique hospitalière (FPH), le surcoût atteindra à terme 1,7 milliard d'euros, selon un calcul interne de la Fédération hospitalière de France (FHF) et des conférences des directeurs généraux de CHRU et de centres hospitaliers.
« Aucun financement n'a été, à ce jour, annoncé », soulignent-ils, s'alarmant des « conséquences directes que les termes du protocole font peser sur l’emploi ».
Le poids des frais de personnels alourdi
Les responsables hospitaliers alertent Marisol Touraine et sa consœur à la Fonction publique Marylise Lebranchu sur les « moyens nécessaires » à l'application de l'accord et s'interrogent sur « l'impossibilité » de son financement, les hôpitaux devant réaliser un milliard d'euros d'économies en 2016.
L'accord va « alourdir le poids des frais de personnels » qui représentent déjà 70 % du budget des établissements, explique le président de la FHF Frédéric Valletoux. « Le risque, c'est qu'on soit obligé, pour tenir les économies, de recourir à l'ajustement par l'emploi, en ne renouvelant pas des départs à la retraite » ou en privilégiant « l'emploi précaire », a-t-il ajouté, suggérant des « ajustements » ou une « mise en œuvre plus progressive de l'accord ».
(Avec AFP)
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