Le nombre d’aides-soignants est en constante
augmentation depuis 10 ans, d’après une étude de la DREES (direction de la
recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) du ministère de la
Santé. En effet, on en comptait 22 000 en 2012, soit plus du double par rapport
à l’an 2000. Si leur nombre augmente, la part de ceux qui ont déjà interrompu
leurs études avant de reprendre une formation d’aide soignants est également en
augmentation (73 % en 2007 contre 51 % en 2000), ce qui entraîne une augmentation
de l’âge et du niveau d’étude de ces professionnels de santé. Les
aides-soignants (ou plutôt à 89 % les aides-soignantes) ne souffrent guère du
contexte économique pour trouver une place sur le marché du travail. En effet,
parmi les trois promotions de diplômes concernées par l’étude (2001,2004 et
2007), plus de 80 % des étudiants ont trouvé un premier emploi en moins d’un
mois. Ils occupent aussi plus souvent des emplois à durée indéterminée (CDI ou
fonctionnaire), que les autres diplômés de niveau équivalent et possédant le
même nombre d’années d’études, et par conséquent, se voient donc mieux
rémunérés.
Tout dépend néanmoins des environnements très
différents dans lesquels ils évoluent. La plupart d’entre eux (72 %) exercent
en milieu hospitalier. Même si cette tendance est à la baisse au fil des
générations (63 % pour la génération 2001 contre 55 % pour la génération 2007),
la profession représente la deuxième catégorie de salariés dans le secteur
hospitalier après les infirmières. Le reste de la profession travaille dans le
milieu médico-social, au sein d’établissements médicalisés pour personnes âgées
pour les trois quarts. Les salaires des aides-soignants sont moins dispersés et
supérieur de 500 à 650 euros par rapport aux autres diplômes. Et d’ailleurs,
ils sont 90 % à se déclarer satisfaits de leur situation professionnelle contre
70 à 80 % seulement parmi les autres étudiants de même niveau.
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