CRISE DE LA DETTE – Les déboires de la Grèce, contrainte de céder devant ses créanciers pour éviter une sortie de l'euro, peuvent avoir des effets paradoxaux sur le moral de ses habitants.
Depuis la fin du mois de juin, la Grèce a connu un regain de tensions financières. Entre les négociations pour un troisième plan d'aide, le référendum du 5 juillet et les menaces de faillites bancaires, le pays est passé par toutes les émotions. On aurait légitimement pu penser les Grecs abattus, épargnant le moindre euro pour se préparer à un hypothétique Grexit. Pourtant chez certains, c'est exactement le contraire qui semble s'être produit.
Pour éviter de voir leurs économies réduites à peau de chagrin en cas d'abandon de l'euro, des Grecs ont ainsi eu la fièvre acheteuse : "Jusqu'au week-end dernier, les gens ont acheté beaucoup de choses pour protéger leur argent", explique à un journaliste de l'AFP Andréas Triantaphylidis, vice-président de l'Association des commerçants d'Athènes. Entre le 27 juin et le 10 juillet, les ventes d'appareils électroniques et de produits de luxe ont selon lui grimpé de 30 % par rapport à l'an dernier. Beaucoup de clients, qui ne peuvent plus accéder à leurs économies puisque les banques sont toujours fermées, ont choisi d'utiliser leur carte bancaire pour convertir autant que possible leur épargne en biens tangibles. "La semaine dernière, nous avons eu beaucoup de clients. Ils voulaient acheter tout ce qu'ils pouvaient, de peur de perdre la moitié de leurs économies", témoigne une employée de bijouterie d'Athènes dans le même reportage.
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