20.07.2015
Une petite étude pilote présentée ce dimanche à la conférence internationale de l’Association Alzheimer (AAIC) à Washington, suggère qu’il est possible d’identifier, à partir d’un échantillon de salive, les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer.
Sachant que la maladie s’accompagne de certains troubles métaboliques, une équipe de chercheurs de l’université d’Alberta, au Canada, a cherché à identifier si certains métabolites étaient présents en plus grandes quantités dans la salive des patients atteints de la maladie d’Alzheimer.
Ils ont comparé, par chromatographie liquide avec spectrométrie de masse, les composants salivaires de 82 personnes âgées (70 ans minimum) — 35 considérées comme « normales » cognitivement, 25 avec un trouble cognitif léger et 22 avec un diagnostic de maladie d’Alzheimer. Ils ont ensuite validé leurs résultats dans une autre cohorte de 27 participants (10 normales, 10 avec un trouble léger, 7 avec une maladie d’Alzheimer). Leurs résultats révèlent un lien significatif entre certains composés et les capacités cognitives des sujets.
Une méthode simple et peu coûteuse
Alors que les techniques utilisées aujourd’hui pour un diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer peuvent se révéler invasives et onéreuses, l’intérêt d’un test salivaire repose dans sa simplicité d’utilisation et son faible coût, note l’association. « La salive est facile à recueillir, c’est une méthode sûre et peu onéreuse, qui a un potentiel prometteur pour prédire et détecter le déclin cognitif des patients, explique Shraddha Sapkota, premier auteur de l’étude, Mais ces travaux en sont à leurs tous débuts et d’autres études sont nécessaires. Il est également important d’évaluer s’il est possible d’utiliser la salive pour identifier de nouvelles cibles thérapeutiques. »
Clémentine Wallace
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