LIBAN Jeanine JALKH | OLJ 07/07/2015
« Qui d'entre nous n'est pas un peu autiste (on répète souvent la même chose), maniaque (quand on range nos affaires), parano (quand les gens nous font un peu de mal), ou schizo (quand ils nous embêtent un peu trop) ». C'est par cette évidence que Rita Moukarzel, l'un des membres fondateurs de l'Association francophone des malades mentaux (AFMM), a introduit hier l'un des objectifs-clés de cette nouvelle association, inaugurée hier au siège de la faculté de médecine de l'USJ qui en sera le siège.
L'AFMM entend déstigmatiser les maladies mentales à travers des programmes spécifiques et une mise en valeur par le biais de la littérature, l'art, le cinéma français et francophone. Briser les tabous, expliquer, renseigner et, surtout, sensibiliser à la dimension humaine et au respect de la dignité de l'autre souffrant : tels sont les notamment les tâches auxquelles comptent s'atteler les fondateurs – deux psychiatres, un avocat, une trésorière et la présidente du syndicat des professionnels du graphisme.
« Nous sommes tous un peu dérangés mentalement, mais bien entendu il y a des "dérangements" un peu plus pathologiques que cela », poursuit Mme Moukarzel. Cette entrée en matière est pour rappeler que la maladie mentale, comme la maladie physique, peut toucher chacun d'entre nous à n'importe quel moment, d'où la nécessité de démystifier le « normal » pour mieux comprendre, accepter et compatir.
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