Les attentats perpétrés en ce début d’année contre la rédaction de Charlie Hebdo et contre une épicerie casher ont nécessité l’activation immédiate de cellules d’urgence médico-psychologique(CUMP). Médecin référent de ces structures, le professeur Didier Cremniter avait évoqué dans les colonnes du Quotidien du médecin comment ces événements avaient entraîné un débordement sans précédent de ces structures. Le praticien avait notamment évoqué une situation de réel surmenage chez les praticiens impliqués. Ce témoignage fait écho aux précisions que nous donne aujourd’hui le président de l’Institut de victimologie, le psychiatre Gérard Lopez. Cette situation serait entre autres le reflet du manque de moyen et des difficultés des CUMP, qui en dépit d’un large enthousiasme au moment de leur création il y a vingt ans, n’ont jamais été l’objet de l’attention nécessaire. En la matière, les dernières propositions soumises aux pouvoirs publics pêcheraient par un manque de réalisme, comme nous l’expose ici le spécialiste de ces questions.
Par le docteur Gérard Lopez, Président de l’Institut de Victimologie
Les attentats de 1995 ont fait sortir les professionnels de santé de leur lieu d’exercice pour se porter au secours des victimes. Dès la nomination du Dr Xavier Emmanuelli au Secrétariat d’Etat à l’action humanitaire d’urgence, le directeur de l’Institut de Victimologie préparait à la demande du ministre, un projet de création de Cellules d’urgence médico-psychologique sur le modèle qu’avait proposé le psychologue américain Claude Chemtob, alors directeur de l’hôpital des vétérans d’Hawaï. Les freins étaient nombreux.
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