Pendant un déjeuner avec une amie, Russell Clayton, doctorant à l’université du Missouri, a la surprise de voir sa convive le laisser précipitamment parce qu'elle a oublié son téléphone portable. Interloqué, il a l'idée de se pencher sur le sentiment de manque, voire de peur, qui habite certaines personnes lorsqu'elles sont séparées de ces petits objets devenus visiblement indispensables.
Dans une étude intitulée "The Impact of iPhone Separation on Cognition, Emotion and Physiology" ("L’impact de la séparation d’avec son mobile sur la cognition, l’émotion et la physiologie"), publiée le 8 janvier, il s'étend sur cette "nomophobie", contraction de l'expression anglaise "no mobile phobia", et arrive à deux conclusions :
- Le téléphone portable est devenu "une extension de nous-même", à la manière du sonar de certains animaux, si bien qu’on peut parler d’"iSelf", de "soi connecté".
- Privé de son mobile, la personne souffrant de "nomophobie" a l’impression d’avoir perdu une part d'elle-même, et cela "peut avoir un impact négatif sur ses performances mentales".
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