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samedi 24 janvier 2015

Hôpital et crise de foi : les professionnels de santé face à la religion

Publié le 24/01/2015




Depuis quelques jours, un incident insolite s’est ébruité dans tout le barreau parisien. A la très sérieuse Ecole de Formation du Barreau, un avocat devant assurer une formation a refusé de donner un cours au prétexte qu’une étudiante portait ce qu’il convient d’appeler juridiquement un « signe par lequel un élève manifeste ostensiblement une appartenance religieuse », en l’espèce, un voile.
L’élève-avocate, ainsi que la grande majorité des élèves-avocats présents dans l’amphithéâtre, n’ont pas manqué de rappeler à l’enseignant que la loi de 2004 «encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse » ne trouvait à s’appliquer qu’aux écoles, collèges et lycées publics et en aucun cas à l’enseignement supérieur. Ce principe a d’ailleurs été rappelée par la directrice de l’établissement qui avait été appelée sur les lieux pour mettre fin à l’incident.
Loin de s’avouer vaincu, l’avocat enseignant tenta un effet de manche pour le moins singulier en… se déshabillant en public prétextant qu’il était de conviction religieuse «naturiste » (sic) ! Face à cette scène surprenante, l’enseignant fut invité par la sécurité à quitter les lieux. L’incident fut pris très au sérieux par le Bâtonnier de Paris qui se fendit d’un communiqué indiquant qu’aucune loi n’interdisait effectivement le port du foulard à l’école (du barreau) mais que pour les avocats, en qualité d’auxiliaire de justice, « le port de la robe doit être exclusif de celui de tout signe religieux distinctif ».
Cette anecdote nous enseigne que même pour les avocats (qui sont, plus que les autres, censés ne pas ignorer la loi) les notions de laïcité et de neutralité restent des concepts flous.


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