Les médecins hospitaliers duSNPHAR-E (Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs élargi) et d’Avenir hospitalier attirent une nouvelle fois l’attention de Marisol Touraine sur la problématique de l’attractivité des carrières et de la pénibilité à l’hôpital.
Un rapport syndical de 64 pages, en téléchargement libre, va être envoyé à la ministre de la Santé et à 50 000 e-destinataires du monde hospitalier. « En complément du rapport Le Menn, il devra être suivi d’effet ! », clament les PH.
Le rapport se fonde sur 1 000 témoignages de praticiens sur « la vraie vie de l’intérieur de l’hôpital », « leurs préoccupations professionnelles et parfois leur mal-être », récoltés en ligne à la suite de la journée de grève du 14 octobre.
1 000 témoignages de terrain
Didactique, le document compile plusieurs interviews d’acteurs du secteur (Édouard Couty, le sociologue Frédéric Pierru, le directeur d’agence régionale de santé Christophe Jacquinet), d’anonymes (internes, médecins, patients) et divers articles relatifs aux conditions difficiles de travail à l’hôpital : la dégradation de la sécurité, le « règne du bénévolat forcé », le « grand fossé » entre médecins et administratifs, la démographie médicale, l’approche « préhistorique » du management, les intérimaires « blacklistés », etc.
Valorisation du temps de travail
Le SNPHAR-E et Avenir hospitalier défendent en fin de rapport leurs propositions principales.
Ils réclament en priorité des « règles univoques pour la reconnaissance et la valorisation du temps de travail des praticiens ». Les PHdemandent un temps de travail statutaire de 39 heures, la valorisation des heures supplémentaires entre 39 et 48 heures et une revalorisation de la grille salariale. La permanence des soins, la gouvernancehospitalière et le fonctionnement du DPC doivent aussi être réformés en profondeur à leurs yeux.
A. B.-I.
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