On l’attendait pour la rentrée de septembre. Il aura fallu patienter près de trois mois pour connaître le détail du « plan d’action pour l’égalité entre filles et garçons » divulgué, mardi 25 novembre, par la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem. Une centaine de « pistes pédagogiques » sont rendues publiques, avec la volonté manifeste de rendre le sujet de l’égalité entre les sexes consensuel, en tout cas de dédramatiser au maximum l’enjeu après des mois de crispations.
Les grandes lignes de ce plan – formation initiale et continue de tous les personnels, implication des parents d’élèves, production d’outils pédagogiques – avaient été communiquées, le 30 juin, par le prédécesseur de Mme Vallaud-Belkacem, Benoît Hamon. À lui aussi avait incombé la lourde tâche d’annoncer, juste avant l’été, la« non-généralisation » des « ABCD de l’égalité », ce dispositif de lutte contre les stéréotypes sexués pris pour cible par les lobbys traditionalistes, sans donner l’impression de reculer. Un exercice d’équilibriste auquel l’ancien ministre, poussé vers la sortie peu avant la rentrée, a probablement laissé quelques plumes.
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