Les maladies chroniques sont-elles suffisamment prises en compte au travail ? C’est ce qu’a voulu savoir l’institut Hygie, collectif de médecins et de managers mobilisés pour favoriser l’emploi de ces malades. Et pour les principaux intéressés, la réponse est non. Dans un sondage publié aujourd’hui, 58 % des salariés atteints d’affections chroniques estiment qu’aucun acteur dans l’entreprise ne « prend suffisamment en compte » la question de leur intégration professionnelle. Du côté des ressources humaines, le résultat n’est pas meilleur. Lorsqu’elles sont informées, elles seraient « plutôt indifférentes », affirment 39 % des malades.
Cette absence de prise en compte est d’autant plus regrettable que le diagnostic des maladies chroniques se situe entre 20 et 55 ans. Autrement dit en pleine carrière professionnelle. Or, pour 77 % des sondés, leur maladie entraîne des répercussions sur leur travail. Près de quatre salariés sur 10 notent en effet être absents, du fait de leur affection entre 1 et 3 mois par an. Des solutions existent toutefois. En effet, pour la moitié des sondés, la mise en place d’aménagements leur a permis de réduire le nombre de jours d’arrêt. Et ils sont 8 sur 10 à affirmer que cela a amélioré leurs conditions de travail.
Selon les malades interrogés, c’est le manque d’information à destination du grand public et des entreprises qui freine leur insertion.
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