Changer, oui, mais pour quelque chose de mieux, pour un progrès, dans le diagnostic ou la thérapeutique, l'accompagnement, pour une découverte intéressante. Je m'intéresse à toutes les découvertes et à tous les progrès, ceux de la génétique, des neurosciences, ceux que peuvent apporter les théories cognitives ou comportementales, et ceux qu'apporte la psychanalyse. Pourquoi les bouder s'ils peuvent aider des enfants en difficultés? Je n'ai aucun prince à flatter, juste une question à faire avancer pas à pas. Comme le chemin est long tant l'ignorance est grande en ce qui concerne les différentes pathologies regroupées sous le terme d'autisme, toutes les intelligences sont requises.
Les pays qui auraient 40 ans d'avance sur la France ont-ils moins de personnes autistes adultes en souffrance, depuis 40 ans qu'ils font des miracles?
Vous ne comprenez pas, j'évoque simplement un contexte historique, dont j'ai l'impression que vous ne prenez pas la mesure.
Vous évoquez "la psychanalyse", utilisant le même terme générique que les adversaires les plus acharnés de l'idée même de l'esprit dans l'autisme, ne serait-ce que d'un point de vue utilitariste, utilisent pour discréditer tout ce qui est en dehors d'une représentation machinique pseudo biologique. Ça n'existe pas "la psychanalyse", en tout cas dans l'autisme, soit dans sa version démonique, soit dans sa version angélique. Il y a un groupe de gens, secrétés au cours de l' histoire de la psychiatrie française de l'enfant, qui suit elle même en partie celle de la psychiatrie, vite dit l'asile fécondé par Freud/Lacan. J'appellerais ça plutôt la psychiatrie à la française. Il y a des psychanalystes dans le tas, de toutes les nuances, et vous savez qu'il en existe mille pour le moins. Concernant l'autisme, elle s'en tient à la définition historique de Kanner, et crée une palette impressionniste d'autres états, de la psychose aux dysharmonies. Bien oueje !
Bref, si elle s'occupe bien de certains de ces états, ou plutôt pas trop mal, un certain nombre d'autres sont laissées sur le carreau, tout simplement parce qu’ils sont d'un abord délicat et d'un pronostic illusoire. Tout un panneau de ce que recouvre le terme vague de « spectre de l'autisme », on s'en occupe mal, et surtout les Kanner pas intelligents, les autismes syndromiques style X fragile, les bancroches, les autistes vieillis, les stéréo-typiques forcenés ceux qui ne veulent pas entendre parler de vous, de ceux qui comptent bien rester autistes, de 0 à 100 ans, c'est pas pour nous, parce que, parce que, et là d’innombrables raisons sont invoquées à ce désintérêt. La famille n'est pas optimale, elle veut trop, ou pas assez, elle est réticente, elle est opposante, elle est revendicante. Alors on laisse tomber, ce sont « les autres » (je les ai appelé les petites mains), dans des lieux délaissés, qui s'en chargent, ou bien personne. A la maison les Kanner, bien fait pour les parents pas top.
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