Adrien Rouchaleou 26 Novembre, 2014
Simone Veil, à la tribune de l'Assemblée nationale pour défendre le projet de loi sur le droit à l'avortement, le 26 novembre 1974.
Photo AFP/Archive
Le 26 novembre 1974, une femme, Simone Veil, ministre de droite, vient devant les députés défendre un texte « reflet de ses convictions personnelles ».
Ce 26 novembre 1974, en montant à la tribune de l’Assemblée nationale, Simone Veil sait qu’elle va passer des heures difficiles. Elle, magistrate de carrière, jamais élue députée, mais devenue quelques mois plus tôt ministre de la Santé, va pourtant surprendre son monde, marquer l’histoire de la société française, et devenir l’une des plus grandes figures du progressisme au XXe siècle, en faisant adopter la loi qui reconnaissait aux femmes le droit d’interrompre une grossesse non désirée.
Si elle sait qu’elle va au-devant de débats durs et acharnés, c’est que la situation sur le sujet est déjà explosive. Le député UDR (droite) Lucien Neuwirth, qui avait défendu en 1967 la loi sur la contraception, l’a prévenue : « Vous verrez, cette question soulève une violence forte. »
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