Environ 2 000 sages-femmes sont une nouvelle fois descendues dans la rue mercredi 19 février à Paris pour réclamer un arbitrage du gouvernement dans le conflit concernant la revalorisation de leur profession. Réunis place Denfert-Rochereau, dans le 14e arrondissement, les manifestants, qui avaient revêtu leurs blouses et des masques blancs, se rendaient vers le ministère de la santé.
Parmi eux, bon nombre de jeunes, arborant, comme leurs aînés, des revendications sur leur blouse : « 5 années d'études, droit de prescription, responsabilité médicale, 1 650 euros/mois : cherchez l'erreur » ou encore « gynécologie + obstétrique = 1er recours pour toutes les femmes en bonne santé !!! »
EN GRÈVE DEPUIS QUATRE MOIS
Les sages-femmes défilent pour la troisième fois en quatre mois dans la capitale pour réclamer une meilleure prise en compte de leurs compétences. Un collectif d'organisations à l'origine de la grève demande notamment que les sages-femmes hospitalières puissent sortir de la fonction publique et obtenir un statut sur le modèle des médecins.
Mais les syndicats de fonctionnaires (CGT, CFDT, FO, SUD, UNSA) sont hostiles à cette revendication, selon eux synonyme de précarité. Mercredi, une nouvelle réunion du groupe de travail chargé d'étudier le statut des sages-femmes à l'hôpital, la huitième, devait se tenir sous la houlette du magistrat honoraire de la Cour des comptes, Edouard Couty.
Interrogée à l'Assemblée nationale, mardi, la ministre de la santé, Marisol Touraine, a déclaré qu'elle recevrait les conclusions du groupe de travail « dans quelques jours ». « A partir de là, je prendrai des décisions », a-t-elle affirmé sans donner de date précise.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire