17.02.2014
L'Organisme national de distribution de services de santé (EOPYY) grec est officiellement supprimée lundi. Et les médecins du principal organisme de santé public de Grèce ne l’entendent pas de cette oreille. Ils ont occupé lundi plusieurs centres de soins du pays pour protester contre une réorganisation du réseau de santé national. C’est la énième réorganisation du système de santé en Grèce, puisque l'EOPYY avait à peine deux ans d'existence : cet organisme, né en 2012, avait unifié différentes caisses de sécurité sociale, autour de la principale d'entre elles - celle des employés salariés -, héritant ainsi d'un parc d'environ 250 centres de soins dans le pays. Plus de 8.000 médecins et employés de l'EOPYY offraient des soins conventionnés à plusieurs millions d'assurés.
Créé pour rationaliser une offre de soins souffrant de gaspillage, corruption et mauvaise gouvernance, à l'image de tout l'appareil d'Etat grec, l'EOPPY reste plombé par un déficit se chiffrant en milliards d'euros. La structure qui doit succéder à l'EOPYY, rebaptisée "Réseau national de soin de premier degré" (PEDY), ne verra pas le jour avant un mois...
La majorité des anciens salariés devraient être réintégrés dans le nouvel organisme créé par le gouvernement, mais d'autres pourraient également rejoindre les listes de fonctionnaires mis en disponibilité voire licenciés dans le cadre des engagements de la Grèce vis à vis de ses créanciers. Les médecins opposés à la réforme dénoncent une menace sur leurs emplois et leurs salaires et un nivellement par le bas de la médecine conventionnée. Ils ont observé une grève ininterrompue depuis le mois de novembre, perturbant le fonctionnement des centres de soins, après avoir déjà bataillé de longues semaines contre le gouvernement lors de la création de l'EOPYY début 2012.
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