Des programmes d’activité physique adaptés sont de nature à réduire les chutes chez les personnes âgées, à la fois en fréquence et en gravité, selon un article publié par l’équipe de Patricia Dargent, Fabienne El-Khoury (Inserm « HôpitalPaul Brousse, Villejuif »), dans « The British MedicalJournal ».
« Réduire le risque de tomber et améliorer les réflexes de protection lors d’une chute (comme mettre les mains devant soi), en faisant régulièrement des exercices ciblés pourrait être un moyen simple et faisable pour empêcher les fractures et d’autres blessures graves chez les personnes âgées. »
Ces auteurs ont réalisé une recherche de la littérature pour passer en revue tous les programmes existants sur la prévention des chutes et de leur gravité chez les personnes âgées. Ils publient une méta-analyse de 17 essais menés dans le monde entier, comportant un total de 2 195 sujets faisant de l’exercice et 2 110 n’en faisant pas (témoins).
L’âge moyen des participants est de 76 ans, et 77 % sont des femmes.
Deux des programmes étaient fondés sur des exercices de taï-chi. Les autres consistaient à faire des exercices simples d’entraînement de l’équilibre, le plus souvent associés à des exercices de renforcement musculaire.
Les résultats montrent « que ce type de programme permet de réduire significativement le taux des chutes entraînant un traumatisme grave, une fracture et/ou nécessitant des soins médicaux ». Les programmes réduisent le risque des fractures du col du fémur, et des conséquences des traumatismes nécessitant des soins médicaux et entraînant une perte d’autonomie parfois importante.
Les chercheurs voient aussi dans ces résultats une « preuve supplémentaire pour encourager des patients à participer aux programmes d’exercices de prévention des chutes ».
L’équipe de Patricia Dargent mène en ce moment en France un essai contrôlé, randomisé de recherche nommé « Ossébo », dans l’objectif de la prévention des chutes et des fractures par l’exercice physique. Le programme de recherche est réalisé chez des femmes de plus de 75 ans vivant à leur domicile. Les premiers résultats devraient être publiés en 2014.
› Dr BÉATRICE VUAILLE
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