blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 28 février 2018

Théâtre : le Coran expliqué aux adolescents

Le spectacle de Selman Reda, joué début février dans un collège marseillais, remonte aux prémices du livre sacré.

LE MONDE  | Par 


« Ne laisse personne te voler les mots », de et avec Selman Reda, au Théâtre Joliette, à Marseille.
« Ne laisse personne te voler les mots », de et avec Selman Reda, au Théâtre Joliette, à Marseille. SIGRUN SAUERZAPFE


Sa voix chaude et ses mains sont celles d’un conteur, enrobant d’arabesques des phrases distillées avec lenteur et poésie. Mais le spectacle de Selman Reda n’a rien d’une fable. Ne laisse personne te voler les mots, monologue très personnel que l’acteur marseillais a écrit et déjà joué plus d’une vingtaine de fois depuis décembre 2017 dans les théâtres, collèges et lycées de sa région, brasse des thèmes contemporains, sensibles et inflammables. L’interprétation du Coran, les dérives qu’elle engendre et, mais aussi, en toile de fond, la façon dont on peut vivre l’islam dans une France laïque et républicaine, profondément traumatisée par les attentats terroristes. Selman Reda a 40 ans. Il est né dans le Rif marocain mais vit en France depuis ses 4 ans. Silhouette svelte, tête rasée et sourire pacifique, il a basculé tardivement dans le théâtre.

mardi 27 février 2018

Vers une réforme de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés

Le document de travail remis, jeudi 15 février, par le gouvernement aux partenaires sociaux propose quelques pistes de réflexion. Syndicats et associations mettent en avant la nécessité de favoriser le maintien dans l’emploi.

LE MONDE  | Par 

Réunissant les syndicats d’employeurs et de salariés autour de la table, le gouvernement a lancé, jeudi 15 février, une concertation destinée à réformer la politique de l’emploi en faveur des personnes handicapées. Premier volet : la révision de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH) dans les secteurs public et privé. Autrement dit, la refonte de la politique des « quotas ». Ce sont principalement les pistes du rapport de l’Igas (lien vers PDF) qui sont sur la table des négociations.

Des conférences catholiques sur « l’accompagnement » des homosexuels indignent des associations LGBT

SOS homophobie et le mouvement LGBT chrétien David et Jonathan ont annoncé par communiqué avoir saisi la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.

Le Monde.fr avec AFP 

L’évêché de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) a suscité l’indignation d’associations LGBT par sa décision d’organiser des conférences publiques sur « l’accompagnement des personnes à tendance homosexuelle », en liaison avec un groupe catholique américain ultraconservateur qui prône la chasteté pour les homosexuels.


Le 7 mars à Bayonne et le 8 mars à Pau sont en effet organisées des conférences, animées par l’abbé Louis-Marie Guitton, délégué épiscopal pour la famille du diocèse de Fréjus-Toulon et aumônier national de l’association Courage.

Les hôpitaux publics craignent l’asphyxie après l’annonce de la baisse des tarifs

Après l’annonce, lundi, d’une baisse de 1,2 % des tarifs en 2018, les établissements de santé vont devoir chercher de nouvelles sources d’économies.

LE MONDE  | Par 

A l’hôpital Ambroise-Paré de Marseille, en mars 2008.
A l’hôpital Ambroise-Paré de Marseille, en mars 2008. JEAN-PAUL PELISSIER / REUTERS

La pression va encore monter d’un cran dans un secteur hospitalier déjà chauffé à blanc. Quelques jours après avoir promis une « réforme globale » du système de santé, et notamment du financement des hôpitaux publics, le gouvernement a annoncé, lundi 26 février, une baisse de 1,2 % de leurs tarifs en 2018 (un peu plus de la moitié, 0,7 %, sera restitué si l’objectif national de dépenses d’Assurance-maladie est tenu en fin d’année). Un coup de rabot budgétaire certes plus modéré qu’en 2017 (– 1,6 %), mais qui va de nouveau contraindre les établissements de santé à chercher de nouvelles sources d’économies et à réaliser encore plus d’actes, pour tenter de maintenir leur équilibre budgétaire.

Le CH Sainte-Anne ouvre un centre expert référent des troubles du comportement alimentaire

En lien avec le groupement hospitalier de territoire (GHT) Paris-psychiatrie et neurosciences, le CH Sainte-Anne (14e arrondissement) a annoncé mi-février par communiqué l'ouverture en Île-de-France d'un premier centre expert référent des troubles du comportement alimentaire (TCA). Ce dernier est situé au sein de la clinique des maladies mentales et de l'encéphale. Objectif affiché : "accélérer la reconnaissance" des TCA et dès lors "engager un processus thérapeutique précoce, donc plus efficace". La clinique gère actuellement un tiers de l'activité TCA en Île‐de‐France grâce à ses onze médecins spécialisés, quatorze thérapeutes et à son équipe de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) orientée à 80% TCA.

LE VIEUX PAVILLON DE PSYCHIATRIE VA ÊTRE DÉTRUIT

Auteur(s) : Philippe Guinet, infirmier


Le vieux pavillon de psychiatrie va être détruit

Inadapté aux exigences sanitaires et hôtelières, le vieux pavillon de psychiatrie va être détruit. Mais perdre les murs, c’est aussi perdre une vie de liens quasi familiaux et un peu d’âme… Un projet photographique vise à garder vivante la mémoire du lieu.
Avant démolition d’un vieux bâtiment de psychiatrie, deux soignantes proposent de réaliser un travail photographique, pour garder trace de ce lieu témoin d’une psychiatrie d’un autre âge. 

(D)Oser la relation en psychiatrie : vers une juste présence ?



 Argumentaire 
La relation de soin est souvent pensée à partir de la notion de distance. Paradoxe ? Avant même la rencontre avec le patient, le « bon professionnel » doit en effet savoir garder ses distances et gérer ses émotions ! La relation apparaît ainsi comme une pratique à risque qui implique de se protéger (ou de protéger le patient).
Mais peut-on soigner sans engager une part de soi-même ? Ce qui apaise et contient n’est-ce pas justement la présence ? Etre là, pour accueillir la souffrance morale, le délire, l’angoisse mais aussi les joies du quotidien. Juste une présence. Entre homéopathie et overdose, comment oser et doser cette proximité au cœur du soin ? Comment redonner la primauté à la relation alors que les soignants déplorent la perte de sens de leur engagement ?

« Nonna Irma » ne se doutait pas qu’elle allait devenir une star en Italie… à 93 ans

Une nonagénaire de Vénétie, qui est partie pour trois semaines de bénévolat dans un orphelinat au Kenya, est devenue le symbole de l’altruisme.

LE MONDE  | Par 

« Nonna Irma », une grand-mère italienne bénévole dans un orphelinat au Kenya.
« Nonna Irma », une grand-mère italienne bénévole dans un orphelinat au Kenya. Facebook d'Elisa Coltro
Il aura suffi de cinq lignes, postées sur Facebook avec deux photos par sa petite-fille, pour que « Mamy Irma » devienne une source d’inspiration pour une bonne partie des Italiens.
Une main tirant une petite valise rouge, l’autre s’appuyant sur sa canne, cette vieille dame est partie lundi 19 février pour réaliser trois semaines de bénévolat dans un orphelinat au Kenya. Du haut de ses 93 printemps, elle s’est rendue à plus de 5 000 kilomètres de sa Vénétie pour aider son prochain. Emue, sa fille lui a donc demandé de prendre la pose dans l’aéroport avant d’embarquer dans l’avion, et sa petite-fille, Elisa Coltro, a posté le message suivant :
« Voici ma grand-mère Irma ❤️, une petite jeune de 93 ans qui est partie pour le Kenya cette nuit. Pas pour un village touristique où elle serait servie et honorée, mais pour aller dans un village d’enfants, dans un orphelinatJe vous la montre parce que je pense que nous devrions tous garder un peu d’inconscience pour vivre et non pour survivre. Regardez-la, mais qui peut l’arrêter ? Je l’aime. »
En l’espace d’une semaine, le message a été partagé plus de 19 000 fois, liké près de 66 000 fois, et a suscité des centaines de commentaires enthousiastes. La presse italienne a, elle aussi, craqué en tombant sur la belle histoire de « Mamy Irma ».


Philosopher avec Hitchcock (2/4) Sueurs froides

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE par Adèle Van Reeth
27/02/2018

"Féérie psychologique, presque de la nécrophilie" tels sont les termes d'Hitchcock pour décrire la troublante histoire de Sueurs Froides (Vertigo).
James Stewart (Det. John 'Scottie' Ferguson) et Kim Novak (Madeleine Elster/Judy Barton ) dans Vertigo
James Stewart (Det. John 'Scottie' Ferguson) et Kim Novak (Madeleine Elster/Judy Barton ) dans Vertigo Crédits : Silver Screen Collection - Getty
Si l'intrigue nous est dévoilée au coeur du film, alors pourquoi sommes-nous tenus jusqu'au bout par un si profond vertige? Laurent van Eynde décortique pour nous les plans de profils de Kim Novak, les apparitions du Golden Gate Bridge et les mille secrets qui font ce chef d'oeuvre du cinéma.

Neuilly-sur-Marne : Ville Evrard fête ses 150 ans et s’offre une deuxième vie

Sébastien Thomas S.T.|27 février 2018





Neuilly-sur-Marne, le 21 février. L’asile, classé, sera transformé. Des logements seront aménagés dans ce bâtiment vieux de 150 ans.LP/Sébastien Thomas

L’hôpital psychiatrique entame sa mue en vendant une partie de son patrimoine foncier. 2 000 logements devraient y voir le jour d’ici à 2023


L’établissement public de santé Ville-Evrard, à Neuilly-sur-Marne fête cette année ses 150 ans d’existence. Durant toute l’année, plusieurs cycles de conférences, des expositions et des visites sont programmées.
Mais surtout, 2018 marque un changement dans l’organisation de l’établissement puisque la direction vient de vendre près d’un quart de son patrimoine foncier à un promoteur.
Avec près de 110 ha, Ville Evrard est l’un des plus gros propriétaires fonciers de la Seine-Saint-Denis. Un trésor non négligeable situé à moins de 15 km de Paris. Mais une partie importante des bâtiments n’est plus occupée. Avec le progrès de la psychiatrie, dans les années 1970, l’activité du site s’est réduite en permettant aux patients de vivre chez eux.

Limoges : une équipe psychiatrique mobile pour faciliter l'accès aux soins des personnes âgées

Limoges : une équipe psychiatrique mobile pour faciliter l'accès aux soins des personnes âgées | AgeVillage

Pour faciliter l’accès aux soins des personnes âgées souffrant de troubles psychiques, le centre hospitalier Esquirol, à Limoges, a mis en place une équipe de professionnels qui se déplace sur les lieux où vivent les personnes. Elle peut être sollicitée par les professionnels de santé, mais aussi les aidants. Explications.
Limoges : une équipe psychiatrique mobile pour faciliter l'accès aux soins des personnes âgées | AgeVillage
Emespa, pour Equipe mobile d’évaluation et de suivi de la personne âgée, est constituée d’infirmiers, de psychiatres, d’un cadre de santé et d’un psychologue.

Elle peut intervenir à domicile ou en établissement (Ehpad).


Audition du CRPA par la DGOS et le groupe de travail sur les soins sans consentement

Audition du CRPA le 30 janvier 2018 par le groupe de travail sur la limitation et l’encadrement du recours aux soins sans consentement et aux pratiques de contention et d’isolement, DGOS, ministère des solidarités et de la santé.
[...] Mesdames, messieurs,
A l’occasion de notre audition par votre groupe de travail notre association entend faire valoir un certain nombre de propositions alternatives destinées à éviter des hospitalisations psychiatriques sans consentement. Nous vous faisons également part de nos principales objections à l’encontre du système psychiatrique français actuel en ce que celui-ci selon nous est d’essence féodale et paternaliste, ce qui en fait un système totalitaire. Nous pensons qu’il y a une réelle nécessité de faire évoluer ce système pour qu’il soit plus respectueux qu’il ne l’est des droits fondamentaux des personnes psychiatrisées.

A Bordeaux, un lycée pour apprendre en cassant les codes

A l’occasion de nos conférences O21/ s’orienter au 21e siècle à Bordeaux, les 2 et 3 mars, reportage au lycée Edgar Morin, qui expérimente les pédagogies alternatives en plaçant l’élève au cœur de la démarche d’enseignement.

LE MONDE  | Par 

Séance de « bonjour » pour des élèves du lycée Edgar Morin, à Bordeaux, au sein de l’espace de coworking de Darwin, lieu alternatif.
Séance de « bonjour » pour des élèves du lycée Edgar Morin, à Bordeaux, au sein de l’espace de coworking de Darwin, lieu alternatif. Eugénie Baccot/Divergence pour "Le Monde"

Elle va croire qu’on ne travaille pas, la journaliste. Mais ne vous inquiétez pas, on travaille, hein ! », nous lance Elsa, visage poupon, 16 ans. De fait, le profane pourrait en douter en découvrant au petit matin cette vingtaine d’adolescents dessinant un cercle allègre et anarchique devant le stand fromagerie de l’épicerie bio de Darwin – lieu alternatif emblématique de la rive droite de Bordeaux. Rien de plus commun, en revanche, pour ces élèves du lycée Edgar Morin (le LEM), établissement privé hors contrat ouvert en 2016.

Ils partagent leur quotidien avec les entrepreneurs sociaux et les associations installés sur le site de cette ancienne caserne dévolue à la coopération économique et à la transition écologique. Et ils y appliquent l’esprit du lieu à la lettre : s’amuser et inventer de nouvelles façons d’apprendre, sans salle de classe attribuée. Dans les deux classes du LEM, la mixité est reine : enfants d’ouvriers ou de chefs de clinique, certains souffrant de troubles « dys », quelques autistes Asperger et autres décrocheurs, mais aussi une majorité de « bons élèves » sans difficultés dans le système classique. « Tout est question d’alchimie et d’inclusion », précise Nathalie Bois-Huyghe, fondatrice de ce lycée tout en mouvement, anthropologue et psychopédagogue. « Nous n’avons pas vocation à devenir l’école des enfants atypiques. »


12 % de femmes victimes de viol : des conséquences à long terme sur la santé

Charlène Catalifaud
| 26.02.2018
12 % des femmes déclarent avoir subi un viol au moins une fois au cours de leur vie, en France. C'est ce que révèle un sondage réalisé par l'Ifop pour la Fondation Jean Jaurès « pour mesurer l'ampleur des violences sexuelles et mesurer leurs effets sur la santé des victimes », mené par un questionnaire en ligne sur 2 167 femmes.
Sur les 12 % des femmes victimes d'« acte de pénétration sexuelle avec violence contrainte ou surprise » - définition légale du viol -, 7 % l'ont subi une fois et 5 % plusieurs fois. « Ce chiffre se situe au-dessus de ce que d'autres enquêtes ont mesuré par le passé », indique la Fondation Jean Jaurès*. Le contexte actuel (affaire Weinstein, #balancetonporc…), qui « a généré un phénomène de prise de conscience ou permis la levée d'un tabou chez une partie des victimes », pourrait en partie l'expliquer.

N’instaurons pas un âge légal pour découvrir la sexualité

Par Régine Barthélémy, avocate, membre du Conseil national des barreaux (CNB) et du Syndicat des avocats de France (SAF) — 

La mission chargée par le gouvernement de réfléchir aux infractions sexuelles sur mineurs rendra ses conclusions ce jeudi. Fixer un âge minimal de consentement à un acte sexuel serait une fausse bonne idée.

Baclofène : pour le Conseil d’Etat, un verre à moitié plein ?

Par Eric Favereau — 

Au départ, le baclofène est prescrit comme relaxant musculaire.
Au départ, le baclofène est prescrit 
comme relaxant musculaire. 
Photo Garo. Phanie


Alors que de grands alcooliques se disent sauvés par ce médicament, la question des effets secondaires à haute dose inquiète les autorités sanitaires. Une décision est attendue dans les prochains jours.

Le baclofène est vraiment unique. Au point que l’aventure autour de ce médicament, hier utilisé comme myorelaxant puis massivement détourné pour soigner l’alcoolisme, se poursuit depuis dix ans avec des épisodes peu communs. Une décision du Conseil d’Etat sera rendue publique «dans les jours qui viennent»à fait savoir lundi l’institution. Elle fait suite à la requête d’une patiente qui contestait l’interdiction de le prescrire à haute dose, décrétée fin juillet par l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM). Cette dernière rendra dans quelques mois son verdict sur ce produit en lui accordant ou pas une autorisation de mise sur le marché.

Le Lancet met les antidépresseurs au banc d’essai

Linda Sitruk
| 24.02.2018



Antidépresseurs
GARO/PHANIE

Une méta-analyse issue d’équipes anglaises et américaines parue de la dernière édition du Lancet confirme que les antidépresseurs sont plus efficaces que le placebo.
Ce travail méthodique et complexe a comparé l’efficacité et l’acceptabilité de 21 antidépresseurs (*) chez des patients souffrant d’épisodes dépressifs majeurs dûment diagnostiqués.
Ainsi, 522 études comprenant 116 477 patients ont été passées au crible. Seules les études contrôlées randomisées en double aveugle ont été retenues. Ont notamment été exclus de la méta-analyse les travaux dont les populations comptaient 20 % et plus d’adultes bipolaires, souffrant de dépression psychotique, de dépressions résistantes ou de comorbidités sévères. L’efficacité a été définie par une réduction d’au moins 50 % des scores de dépression à 8 semaines de traitement. L’acceptabilité a été mesurée par le taux d’abandons thérapeutiques à 8 semaines.

lundi 26 février 2018

« Les filles sont épuisées »

Résultat de recherche d'images pour "la voix de l'est"

KARINE BLANCHARD   28 février 2018

QUEBEC
Manque de personnel. Temps supplémentaire obligatoire. Épuisement. Une infirmière de l’urgence de l’hôpital de Granby dénonce les conditions actuelles et lance un cri du cœur.

« Les filles sont épuisées. C’est drainant. C’est jour après jour. Tu pars le matin et tu te demandes comment elle sera grosse ta merde aujourd’hui, dénonce l’employée qui s’est confiée à La Voix de l’Est sous le couvert de l’anonymat. Sincèrement, je n’ai jamais vu ça comme ça. »
Épuisée par la situation qui persiste à l’urgence, elle a décidé de lever le voile sur des situations qu’elle et ses collègues vivent. « J’ai des amis de longue date, des pionnières, des filles chevronnées d’urgence, qui en mangent et qui sont capables d’en prendre. Quand tu vois ces filles-là pleurer, tu te dis “OK, il y a un problème” », raconte-t-elle.
Les situations qu’elle dénonce, et qui sont survenues dans les dernières semaines, découlent notamment d’un manque de personnel, autant des infirmiers, des préposés aux bénéficiaires que des secrétaires médicales, dit-elle. Il n’est pas rare qu’il manque une, deux, voire même trois infirmières pendant un quart de travail, dit-elle. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit pendant un quart de nuit où il manquait trois infirmières.

Un infirmier néerlandais a revolutionné les soins à domicile dans son pays

28 février 2018

Après 16 ans d'exercice, un infirmier a révolutionné les soins à domicile au Pays Bas.Il a remplacé le système bureaucratique ultra rationalisé pour privilégier la relation au malade .Aujourd'hui 70% des soins à domicile sont réalisés par son entreprise Buurtzorg.


Association Rodez-Antonin Artaud : «Artaud n'est pas réservé à une élite»

Du 02/03/2018 au 04/03/2018

Une représentation d'Antonin Artaud orne un des murs de la chapelle Paraire à Rodez./ Photo DDM
Une représentation d'Antonin Artaud orne un des murs de la chapelle Paraire à Rodez./ Photo DDM

Parce qu'il ne rentre dans aucune case, Artaud est un personnage qui fait peur. «Il ne doit pas pourtant être enfermé dans une sorte de Panthéon inaccessible, ni être réservé à une élite», explique Guy Drillin, membre du conseil d'administration de l'association Rodez-Antonin Artaud, créée le 4 mars 1998, le jour du 50e anniversaire de sa mort, «pour mieux faire connaître sa vie et son œuvre, faire vivre l'espace qui porte son nom à la chapelle Parraire, et aider à la diffusion de la création artistique se situant dans la mouvance d'Artaud, soit de l'art brut, des arts singuliers ou de la folie».
Acteur, écrivain, poète et épistolier hors norme, Artaud est admis à l'hôpital psychiatrique de Rodez en février 1943. Confié aux bons soins du docteur Gaston Ferdière, médecin chef, il y restera jusqu'en 1946, et mourra deux ans plus tard à Paris, à l'âge de 52 ans.

Maladie d’Alzheimer : faux bébés, vraies questions

Par Anaïs Moran, envoyée spéciale à Potigny (Calvados) — 

Geneviève Fournel, 77 ans, avec son «petit pépère», à l’Ehpad de Potigny, le 2 février.

Geneviève Fournel, 77 ans, avec son «petit pépère», à l’Ehpad de Potigny, le 2 février. Photo Nolwenn. Brod. Vu pour Libération

Dans un établissement pour personnes âgées du Calvados, l’équipe médicale se sert de poupées d’enfants pour apaiser les patients. Une méthode qui soulève de nombreuses interrogations philosophiques et médicales.

Louise Martinet* ne parlait plus, ou alors seulement parfois, du bout des yeux. Et puis un matin, cette dame de 88 ans, aphasique, atteinte de la maladie d’Alzheimer, a lâché un inespéré «mon p’tit petiot» dans les couloirs endormis de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Potigny (Calvados).