07/04/2016
« Le patient développe une sensibilité exacerbée aux indices acoustiques minimaux : la plume du médecin qui gratte le papier, sa chaise qui grince, le bruit presque imperceptible lorsqu’il lisse sa barbe... jusqu’à ce qu’un certain type de respiration rythmée lui fasse savoir que son thérapeute a fini par s’assoupir. » Même si cette citation de Paul Watzlawick (dans La réalité de la réalité, Édition du Seuil, 1978) paraît caricaturale, et même si la somnolence le guette plus volontiers lors d’une réunion fastidieuse que face à son patient, il est vrai que le psychiatre est sujet à la fatigue, voire à l’endormissement. Et comme la période du résidanat en médecine est reconnue pour « ses longues heures de travail » pouvant entraîner « une mauvaise qualité du sommeil et une somnolence diurne », une étude transversale (réalisée au Brésil) a évalué cette qualité du sommeil et la « somnolence diurne excessive » dans une population de 59 résidents en psychiatrie, et la relation éventuelle de ces troubles du sommeil avec des problématiques anxio-dépressives : anxiété, phobie sociale, dépression...